Création d’une instance de dialogue entre Pap Ndiaye et les associations d’élus

Philippe Pottiée-Sperry
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Education : création d’une instance de dialogue entre Pap Dniaye et les associations d’élus

Le ministre de l’Éducation nationale, a réuni pour la première fois, le 22 septembre, la nouvelle instance de dialogue entre le ministère et les collectivités. Satisfaites, les associations d'élus attendent à présent des actes concrets.

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L’État et les collectivités se partagent aujourd’hui des compétences très complémentaires en matière d’éducation. Dressant ce constat, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, indique avoir souhaité répondre à la demande des associations d’élus locaux par « la création d’une instance nationale, lieu de dialogue et de travail entre le ministère et les collectivités ».
Il s’agit aussi de la concrétisation d’une promesse faite par le Conseil national de la refondation (CNR), lancée le 8 septembre par Emmanuel Macron, pour mettre en place « une nouvelle méthode » sur le sujet de l’école.  

« Renforcer la co-construction »
Pap Dniaye a réuni pour la première fois, le 22 septembre, cette instance de dialogue avec les différentes associations d’élus locaux qui avaient toutes répondu présentes (1). Le ministre a parlé d’une instance « permanente » destinée à « renforcer la co-construction en matière d’éducation avec les collectivités territoriales ». Et de saluer le « travail commun engagé et serein » comme « la sérénité et la qualité des échanges avec les représentants des collectivités ». 
Selon Pap Dniaye, les échanges ont permis de dresser des objectifs partagés notamment sur les usages et les comportements en matière de transition écologique, d'école inclusive, de numérique éducatif, d'organisation des instances de dialogue entre l’éducation nationale et ses partenaires à l’échelle locale et plus largement sur l’égalité des chances pour chaque élève.

Satisfaction de l’AMF
Dans une interview à Localtis, Frédéric Leturque, le co-président de la commission éducation de l’AMF, s’est dit « content de participer à ce rendez-vous qui se veut positif et productif ». Il précise, avoir demandé, dans son intervention, « une vraie évaluation de tout ce qui avait pu être mis en place jusqu'à maintenant afin de ne pas remettre en question ce qui fonctionne bien, et au contraire revisiter ou mettre à la poubelle ce qui n'a pas marché. Quels que soient les projets que l'on pourrait avoir et les initiatives que l'on pourrait prendre, nous avons besoin que l'État conduise des études d'impact sur les conséquences de ses bonnes idées, et ceci afin d'éviter de s'engager sur des choses qui au final ne fonctionnent pas. »
Pour sa part, Gil Averous, le président de Villes de France, a tenu à saluer l’initiative « pour permettre de co-construire l’école de demain et répondre aux sujets d’actualité. Les attentes sont fortes afin d’accompagner au mieux les enfants ». Satisfecit aussi de Marie-Pierre Mouton, présidente de la commission Education de Départements de France, qui attend « moins de verticalité et plus d'efficacité ! ». 

Prochaine réunion en novembre ou décembre
Maire de Trilport et représentant l’APVF lors de la réunion, Jean-Michel Morer a indiqué que son association accueillait favorablement l’initiative du ministre mais en attendant « des répercussions concrètes auprès des Français ». « Nous avons collectivement du pain sur la planche pour relever le défi, a-t-il affirmé. Les petites villes sont prêtes à y contribuer car c’est un enjeu pour le pays et tous nos territoires ». 
L’élu a mis en garde sur les risques de « blackout territorial » du fait de la flambée des prix, en jugeant « l’accompagnement des établissements scolaires d’autant plus nécessaire ». Soulignant l’importance des sujets d’inclusion, il a rappelé que l’APVF avait déjà alerté sur l’état des ULIS (unités localisées pour l'inclusion scolaire) et proposé de considérer la pause méridienne comme un temps scolaire pour faciliter la continuité du travail des AESH.
A l’issue de la rencontre, les participants ont convenu d’échanger lors de la prochaine réunion sur deux thématiques : la transition écologique et le bâti scolaire, l’école inclusive. Elle devrait se tenir en novembre ou en décembre.

(1) François Bonneau, président du Centre-Val de Loire et vice-président délégué de Régions de France ; Kamel Chibli, vice-président d’Occitanie et président de la commission éducation de Régions de France ; Marie-Pierre Mouton, présidente de la Drôme et de la commission Education de Départements de France ; Frédéric Leturque, maire d’Arras et co-président de la commission éducation de l’AMF ; Jean-Michel Morer, maire de Trilport et représentant de l’APVF (Association des petites villes de France ; Gil Averous, maire de Châteauroux et président de Villes de France ; Yvan Lubraneski, maire des Molières et représentant de l’AMRF (Association des maires ruraux de France) et Pierre Huguet, adjoint au maire de Marseille et représentant de France urbaine.

Philippe Pottiée-Sperry
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