Egalité femmes-hommes : un nouvel outil au service des collectivités

Emmanuelle Quémard
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Egalité femmes-hommes : un nouvel outil au service des collectivités

Un baromètre d’évaluation de l’égalité professionnelle comprend 12 indicateurs actions et permet d’élaborer un plan d’actions triennal personnalisé.

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Mis sur pied par les centres de gestion des Pyrénées-Atlantiques, de la Charente-Maritime, les CIG franciliens de la petite couronne et de la grande couronne et le centre Hubertine Auclert, un nouvel outil en faveur de l’égalité professionnelle femmes-hommes vient de voir le jour. 
« Nous nous sommes inspirés du privé pour bâtir cet outil, qui comprend un baromètre d’évaluation de l’égalité professionnelle - avec 12 indicateurs portant sur les rémunérations, l’égal accès aux emplois, l’articulation des temps de vie et la prévention des discriminations et des violences - et permet de sélectionner des actions pour élaborer un plan d’actions triennal personnalisé », explique Cyrielle Poulot, co-responsable de l’Observatoire régional de l'emploi de Nouvelle-Aquitaine. Ce plan d’actions est rendu obligatoire par le protocole d’accord du 30 novembre 2018 et la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019. 

Collectivités en retard
Opérationnel depuis décembre 2021, l’outil Actions Egalité Pro (AEP) tombe à pic, car selon les chiffres de la DGCL (Direction générale des collectivités locales), plus de la moitié des collectivités concernées par l’obligation de construire un plan d’actions pour l’égalité ne l’avaient toujours pas fait en juin 2021. « Les collectivités ne partent pas d’une page blanche, souligne Aurélien Martin, co-responsable de l’Observatoire. L’outil est, en effet, directement relié aux données sexuées du rapport social unique renseigné chaque année par la collectivité et génère automatiquement une note sur 100, permettant à l’employeur de mesurer ses points faibles et ses points forts. » 

« Intuitif et facile d’utilisation »
Avec un recul de plus de six mois, les co-responsables observent que les collectivités qui avaient l’obligation de construire un plan d’actions, soit celles de plus de 20 000 habitants, se sont emparés de l’outil, jugé « intuitif et facile d’utilisation ». « Pour les petites collectivités, c’est plus variable, note Cyrielle Poulot ». Et de conclure : « Il nous faut aujourd’hui convaincre toutes les collectivités de l’intérêt de se lancer dans cette démarche. »

Emmanuelle Quémard
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