425 millions d’euros pour rénover les écoles marseillaises : un chantier historique

La deuxième ville de France s’apprête à engager un chantier éducatif inédit. Grâce à deux financements majeurs de la BEI, la Société Publique des Écoles Marseillaises (SPEM) et la Ville de Marseille disposent désormais d’un soutien solide pour réhabiliter et reconstruire un parc scolaire vieillissant.

Un plan structurant pour l’avenir de la jeunesse

Un premier prêt de 340 millions d’euros est accordé à la SPEM, structure détenue à parité par la Ville et l’État. Elle pilotera la rénovation lourde de 188 écoles. Un deuxième prêt de 85 millions d’euros est directement destiné à la Ville de Marseille pour moderniser 289 établissements. Au total, près de 129 000 m² de surfaces scolaires seront transformés : capacité accrue, meilleure répartition des effectifs, performance énergétique renforcée, sécurité améliorée. « Des établissements plus modernes, plus sobres en énergie, sont un vrai atout pour une ville dynamique comme Marseille », a souligné Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

Une réponse à des décennies de retard

Les écoles marseillaises, longtemps pointées du doigt pour leur vétusté, font l’objet d’un rattrapage massif. « Pendant trop longtemps, elles ont été abandonnées », a reconnu le maire Benoît Payan. Avec ce projet, l’exécutif municipal entend « construire une école publique digne, moderne, écologique », au service de l’égalité des chances.
Le préfet Georges-François Leclerc a rappelé que ce plan s’inscrit dans le cadre de “Marseille en Grand”, programme exceptionnel lancé en 2021 par le président de la République. L’État y apporte 650 millions d’euros de garanties et 400 millions d’euros de subventions.

Des écoles intégrées dans la ville de demain

Le projet va bien au-delà de la simple remise aux normes. « Nous allons offrir aux communautés éducatives des infrastructures de qualité : des bâtiments sobres et confortables, des cours végétalisées, des espaces sûrs et accueillants », a détaillé Nicolas Andreatta, directeur de la SPEM. Objectif : bâtir des écoles ouvertes sur leur quartier, contribuant à la cohésion urbaine.

Un chantier au cœur du projet républicain
Avec ce financement, Marseille engage l’un des plus grands programmes scolaires d’Europe. Pour la BEI, il s’agit du premier prêt direct à la Ville. Pour les autorités locales, c’est une étape décisive vers un rééquilibrage territorial : offrir aux enfants marseillais des conditions d’apprentissage équivalentes à celles des grandes métropoles européennes.