Quand les aires de camping financent les projets des communes

Et si chaque halte de camping-car se transformait en moteur pour un territoire ? C’est le pari réussi de Camping-Car Park, premier réseau européen d’aires et campings communaux pour véhicules de loisirs. En 2024, l’entreprise a reversé 16,4 millions d’euros aux communes, contre 10,2 millions l’année précédente, illustrant un modèle où la liberté de voyager s’allie à la solidarité territoriale. « Notre ambition a toujours été de faire du tourisme itinérant un moteur de développement local. En reversant deux tiers des revenus aux communes, nous permettons à chaque étape de devenir une opportunité pour le territoire », souligne Olivier Coudrette, directeur général de Camping-Car Park.

Des recettes locales durables

Pour les collectivités, ce partenariat va bien au-delà du simple stationnement. À Noirmoutier-en-l’Île, les recettes ont quasiment doublé, passant de 100 000 € à près de 200 000 € par an. Ces ressources servent à restaurer le patrimoine, rénover les écoles ou aménager les espaces publics.
À Fabrezan (Aude), la commune a évité de lourds travaux sur son ancien camping municipal en optant pour une aire moderne, clé en main. « Les commerçants sont ravis, les habitants aussi. Ce modèle fonctionne mieux que l’ancien camping », confie Isabelle Géa, maire de Fabrezan.

Un tourisme qui irrigue les territoires

L’impact économique dépasse la sphère municipale : 56 € de dépenses moyennes par nuitée, dont 44 € directement injectés dans les commerces locaux (restaurants, cafés, boulangeries, épiceries).
À Le Pertre, en Ille-et-Vilaine, le maire Aurélien Thébert constate que « les camping-cars étaient stationnés un peu partout. Aujourd’hui, nous avons un site dédié, bien intégré et accueillant ». Une organisation qui apaise les tensions, gère les flux et attire de nouveaux visiteurs, y compris étrangers.