Intercommunalités : répartition du FPIC pour 2020

Philippe Pottiée-Sperry
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Le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a rendu publics, le 8 juillet, les montants prélevés et reversés aux intercommunalités au titre du fonds de péréquation des ressources intercommunales et communales (FPIC).

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Pour la cinquième année consécutive, le FPIC est alimenté par des prélèvements à hauteur d’un Md€ sur les ressources des territoires les mieux dotés en recettes fiscales, ces sommes étant ensuite reversées au profit des communes et des intercommunalités dont les ressources sont les moins élevées et les charges les plus importantes.

La répartition témoigne cette année encore d’une grande stabilité, constate le ministère de la Cohésion des territoires : 35% des intercommunalités sont contributeurs nets et 60% bénéficiaires nets (comme en 2019). Les changements de situation restent rares : 14 territoires sont nouvellement contributeurs nets et 12 deviennent bénéficiaires nets. Les contributions au fonds demeurent plafonnées à 14% des recettes fiscales perçues l’année précédente par chaque intercommunalité et ses communes membres, ce plafonnement tenant par ailleurs compte des prélèvements acquittés l’année précédente par les communes franciliennes au titre du fonds de solidarité des communes de la région d’Ile-de-France (FSRIF).

Faculté de modulation par les intercos

Ces fonds complètent les mécanismes de péréquation mis en œuvre par l’Etat dans le cadre de la dotation globale de fonctionnement (DGF), précise le ministère. En outre, les élus bénéficieront cette année pour la première fois d’une transmission simultanée de la répartition de la contribution due ou de l’attribution perçue par chaque intercommunalité ainsi que de la répartition de ces montants entre l’interco et ses communes membres, puis au niveau de chaque commune.

Chaque interco pourra alors décider de moduler cette répartition initiale, dont les paramètres sont fixés par la loi (ce qui conduit à ce que 65% des communes et 59% des intercos soient bénéficiaires nets), en fonction d’autres critères. Chaque année, près d’un tiers des intercos définissent ainsi elles-mêmes les modalités de mise en œuvre de la solidarité au sein du territoire. Afin que les circonstances actuelles, et notamment le décalage du second tour des élections municipales, ne rendent pas plus difficiles le recours à cette faculté, les préfets prendront contact avec les intercos pour organiser avec elles les délais nécessaires de mise en œuvre le FPIC.

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Philippe Pottiée-Sperry
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