
3 Minutes / 3 Questions dans les conditions du Direct

Zepros Territorial vous emmène chaque semaine avec France Climat à la rencontre d’un élu de France. Un format direct, rapide et percutant pour découvrir les défis, réussites et visions de femmes et d’hommes engagés. Invité cette semaine, Cyrille Declercq, maire de Belin-Béliet (33). En 3 minutes chrono, il partage ses projets marquants, ses petites frustrations et ses grandes ambitions pour sa ville. Un échange sans détour, à ne pas manquer !
Quel est le projet dont vous êtes le plus fier ?
Je vais en citer deux, et une gestion de crise qui me semble tout aussi importante. D’abord, nous avons mené un vaste plan de réduction des consommations d’énergie sur les bâtiments communaux, avec changement des modes de chauffage, meilleure isolation, menuiseries rénovées… Un travail de fond, peu visible, mais très efficace sur le long terme. Ensuite, nous avons engagé une profonde modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement : moins de pertes, meilleure sécurisation, deux stations de pompage désormais, et deux stations d’épuration, dont une nouvelle construite pendant ce mandat. Enfin, il y a eu la gestion de la crise des incendies de 2022. Un tiers de notre forêt a brûlé, mais nous avons réussi à évacuer 5 000 personnes sur 6 300 sans perte humaine. Cette mobilisation humaine — évacuations, soins, aide aux animaux, repas 24h/24 pour les secours — est une fierté collective.
Quel est le projet qui vous laisse un goût d’inachevé ?
La construction d’une nouvelle gendarmerie. C’était une demande de l’État dès notre arrivée. Mais ce type d’équipement est entièrement à la charge de la commune, de l’achat du foncier à la construction, avec des loyers imposés, pas toujours à la hauteur. J’ai donc monté un partenariat avec un bailleur social et négocié que ce soit une gendarmerie de territoire, portée par l’intercommunalité. Nous avons obtenu l’autorisation ministérielle en 2023, après beaucoup de retard… mais aujourd’hui, en 2025, rien n’est encore construit. La première pierre pourrait être posée en 2026. C’est très frustrant : nous avons agi vite, mais l’administration est restée lente.
Quels sont les projets qui marqueront votre mandat ?
Sans hésiter, tout ce que nous avons fait pour les jeunes. Nous avons investi plus de deux millions d’euros dans la rénovation des écoles, modernisé la cantine, créé un pumptrack, développé les jeux pour enfants, entièrement refait le Point Rencontre Jeunesse, et rénové les équipements sportifs. Côté animation, nous avons enrichi le programme culturel, organisé des concerts tout l’été, lancé des activités pour tous, y compris les personnes handicapées. Enfin, nous avons renforcé les liens avec les associations et impliqué les commerçants dans la vie locale.
Mais s’il y a un événement qui restera dans les mémoires, c’est la gestion des incendies de 2022. Un tiers de notre forêt est parti en fumée, comme je disais, nous avons réussi à évacuer 5 000 personnes en quelques heures, sans perte humaine. Nous avons mis en place une organisation de crise rapide, humaine, collective, avec le soutien des pompiers, des communes voisines, de bénévoles, des agriculteurs, et de la préfecture. Cette mobilisation exemplaire nous a valu des félicitations de l’État et du Département. Ce fut un moment extrêmement fort de solidarité locale, de sang-froid et de résilience. Oui, je pense que cette épreuve marquera durablement notre mandat, autant que les réalisations concrètes.
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