Municipales 2026 : les Français voteront pour des élus engagés dans l’action sociale

, mis à jour le 02/05/2025 à 14h49
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93 % des personnes interrogées déclarent leur intention d’aller voter aux municipales 2026

À un an du scrutin, une large majorité de Français se disent prêts à voter, et nombreux sont ceux qui placent la qualité de l’action sociale au cœur de leurs attentes. Une étude Ifop pour l’Unccas met en lumière les priorités citoyennes en matière de solidarité et le rôle central des communes dans la réponse aux besoins essentiels.

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À un an des élections municipales, l’engagement civique reste fort : 93 % des personnes interrogées déclarent leur intention d’aller voter, selon la vague 3 du Baromètre Ifop pour l’Union nationale des CCAS (Unccas), réalisée en mars 2025. Si seuls 75 % sont certains de se déplacer, ce chiffre traduit une mobilisation élevée dans un contexte social tendu.
Et cette mobilisation a ses moteurs. Pour 63 % des électeurs, la qualité des services publics locaux influencera leur vote, un chiffre en hausse. Parmi les thématiques jugées décisives, l’action sociale est désormais identifiée comme un critère différenciant, surtout dans les communes rurales et les quartiers populaires.

L’action sociale, toujours synonyme de solidarité

Interrogés sur ce que leur évoque l’action sociale, les Français répondent avant tout « solidarité », « aide aux personnes âgées » ou encore « soutien aux plus démunis ». Ce registre compassionnel s’impose avec constance depuis trois ans.
Parmi les missions prioritaires assignées à l’action sociale, deux dimensions dominent : accompagner les plus fragiles en période de crise (62 %) et réduire les inégalités (52 %). Des chiffres qui confirment la centralité de ces enjeux dans l’opinion publique.

Les besoins essentiels en haut de l’agenda

Parmi les domaines jugés les plus urgents pour l’action sociale, la santé arrive en tête (88 %), devant l’alimentation (70 %) et le logement (69 %). L’accès à l’énergie, en revanche, recule nettement (54 %, soit -18 points en un an), probablement du fait d’une atténuation de la crise tarifaire.
Ces priorités traduisent une attente claire d’un socle de protection local, incarné dans les CCAS et les services sociaux de proximité.

Les communes plébiscitées comme acteurs de la solidarité

Lorsqu’il s’agit d’identifier les niveaux de pouvoir les plus légitimes pour intervenir en cas de crise sociale, les communes arrivent en tête à égalité avec l’État (47 % chacune), devant les départements (45 %) et les régions (41 %).
Ce résultat témoigne de la confiance accordée aux maires et à leur rôle de première ligne, en particulier dans les régions comme l’Occitanie, la Bretagne ou la Bourgogne-Franche-Comté.

Vers une action sociale plus ambitieuse ?

Autre signal fort de l’étude : 64 % des Français accepteraient de renoncer à certaines aides fiscales aux entreprises pour renforcer l’action sociale locale. 58 % iraient jusqu’à proposer de réduire d’autres politiques publiques, comme la culture ou les transports. En revanche, seuls 18 % soutiennent une hausse des impôts.
Cette volonté de préserver, voire d’amplifier l’effort social, témoigne d’une attente de lisibilité, d’accessibilité et d’efficacité. Et les collectivités locales, en première ligne, semblent les mieux placées pour y répondre.
 

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