Les attentes européennes de l’APVF et de Villes de France

Philippe Pottiée-Sperry
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A l’approche des élections européennes du 26 mai, qui ne suscitent toujours pas beaucoup d’engouement, l’Association des petites villes de France (APVF) a tenu à rappeler « l’importance de ce scrutin ainsi que les apports de l’Union européenne pour les collectivités territoriales ».

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Elle a ainsi adressé à tous les candidats têtes de liste une contribution contenant six grandes propositions, appelant à une Europe plus solidaire et plus protectrice qui prenne en considération les réalités territoriales. L’APVF rappelle que si l’Europe a joué un rôle majeur dans la sortie de la crise économique de 2008, « les inégalités sociales et territoriales ont continué à se creuser, le développement des métropoles s’opèrent souvent au détriment du reste du territoire ».

Exclure les investissements locaux de la règle de 3%

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Elle en profite pour appeler à « un rééquilibrage vers les petites villes et les collectivités à taille humaine ». A cette fin, elle demande une politique de cohésion « ambitieuse » via des investissements massifs en faveur de la réduction des inégalités territoriales et de la transition écologique. Pour ce faire, l’APVF demande l’exclusion des investissements publics locaux de la règle de 3% de calcul des déficits publics. Autre préconisation : renforcer le soutien apporté aux initiatives locales en matière d’accueil des migrants et de promotion de la citoyenneté européenne. L’APVF demande à l’ensemble des maires des petites villes de s’engager pleinement dans cette campagne et de porter auprès des candidats les propositions contenues dans sa contribution.

Renforcer le rôle du Comité des régions

Pour sa part, Villes de France (villes moyennes) a rédigé un manifeste qui formule sept propositions pour renforcer l’Europe. On peut notamment citer la priorité à donner aux politiques ayant un impact local en renforçant la politique de cohésion et en incluant systématiquement une dimension locale dans les actions financées (éducation, mobilité, emploi …). L’association préconise également de renforcer le rôle du Comité des régions, en appui au parlement européen, grâce à un pouvoir de blocage sur les mesures affectant les collectivités. Dans le cadre du Brexit, elle préconise des mesures d’accompagnement, notamment pour les villes littorales affectées par les questions de la pêche.

Aide des fonds européens à certains projets

Villes de France a également reçu, le 24 avril, les représentants de plusieurs candidats aux européennes (LFI, EELV, PS/Place publique, LREM, UDI, LR). A cette occasion, l’association a tenu à rappeler « le rôle incontournable que joue l’Europe dans le maintien de la cohésion territoriale, dans le soutien à certains projets de proximité via les fonds européens ou dans la compétitivité et la prospérité économique ».
P.P.-S.
Philippe Pottiée-Sperry
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