Communication : les petites villes manquent de moyens

Emmanuelle Quémard
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Etude Cap'Com sur les petites villes

Selon une étude de Cap'Com, 85% des petites communes et 90 % de leurs intercommunalités disposent d’un service communication. Mais les agents qui s'en chargent sont peu nombreux et dotés de faibles moyens. 

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Les petites villes disposent de peu de moyens pour mettre en place des outils entretenant le lien avec leurs administrés. Tel est le constat d’une étude réalisée par le réseau de communicants publics Cap’Com, en partenariat avec l'APVF (Association des petites villes de France), Zepros Territorial et l'institut Occurrence. Selon les réponses à un questionnaire adressé aux villes et communautés de communes de 2000 à 20 000 habitants (307 réponses complètes recueillies en octobre 2021), la fonction communication y est pourtant désormais clairement identifiée. La quasi-totalité d’entre elles (90 % des intercommunalités et 85% des communes) disposent, en effet, d’un service communication. Néanmoins, les agents chargés de concevoir et mettre en forme la parole publique sont à la fois peu nombreux et dotés de faibles moyens. 

« Des couteaux suisses »

L’étude révèle que dans une majorité de cas (43%), l’équipe de communication se résume simplement à deux ou trois personnes. Pour 37% des petites collectivités, c’est même un agent unique qui assure cette mission. « Ces agents sont les couteaux suisses de leur collectivité en matière de communication », note Bernard Deljarrie, président de la coopérative Cap’Com.  En outre, les budgets communication sont très réduits : 28% des petites villes disposent de moins de 10 000 € par an tandis que les plus communicantes (27%) tablent sur un budget allant de 50 à 100 000 €. De plus, 34% des répondants ne travaillent jamais en partenariat avec des services communication d’autres collectivité. 

90% possèdent un site Internet

Autre leçon de l’étude : les petites villes disposent aujourd’hui d’une palette assez complète d’outils de communication. Plus de 90% d’entre elles sont dotées d’un site Internet et d’un journal et sont présentes sur les réseaux sociaux. L’affichage numérique et mobilier, les newsletters et les applications web sont, en revanche, moins répandus. « La crise sanitaire a entraîné un bond en avant en matière d’usage du numérique », observe Bernard Deljarrie. Enfin, seulement un quart de ces collectivités sont équipées d’un intranet. Pour une majorité, les supports papier restent perçus comme « l’outil de communication le plus efficace pour informer les habitants ». 

Emmanuelle Quémard
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