Fonctionnaires de l'État : des concours moins attractifs et moins sélectifs

Le taux de 15% de postes non pourvus atteint une proportion historiquement élevée qui s’explique d'abord par une forte baisse du nombre de candidats inscrits et présents aux concours, notamment ceux pour recruter les enseignants du premier et du second degré selon l'étude. Mais pas seulement. 

« Les postes non pourvus s’expliquent aussi par le désistement de certains candidats après avoir été admis, ou encore par le niveau des candidats présents jugé insuffisant par rapport aux exigences du concours » décrypte la DGAFP. D’ailleurs, dans une interview récente que Philippe Laurent maire de Sceaux et Président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT qu’il accordait à Zepros Territorial, alertait déjà sur la nécessité de repenser les concours qui, en l’état, était un frein au recrutement.

Le profil des candidats recrutés

D'après la DGAFP, 40% des candidats recrutés en 2022 travaillaient déjà dans l'un des versants de la fonction publique en tant que fonctionnaire ou contractuel et 62% d'entre-eux étaient des femmes.

Plus en détail  :

Si la parité dans les recrutements en catégories B et C est respectée, certains métiers restent plus ou moins féminisés : seulement 27% des gardiens de la paix et des surveillants pénitentiaires sont des femmes contre 76% des secrétaires administratifs, 70% des adjoints administratifs et 85% des greffiers du deuxième grade. Et concernant les postes de catégorie A, deux recrutements sur trois sont des femmes : 67% dans les différents corps d’enseignants (primaire, secondaire et supérieur) et 61% sur les autres postes de catégorie A. Dans l'éducation nationale aussi, certains métiers sont particulièrement féminisés : 86% de femmes sont recrutées au concours de professeur des écoles et 81% au concours de conseiller principal d’éducation. À l’inverse, 33 % de femmes sont recrutées au poste de professeur d’éducation physique et sportive (EPS).