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Les Français restent seuls dans leur voiture malgré un intérêt croissant pour le covoiturage

Danièle Licata
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83,3% de conducteurs sont seuls dans leur voiture en 2023,

83,3% de conducteurs sont seuls dans leur voiture en 2023, contre 84,7% en 2022 : c’est le constat dressé par VINCI Autoroutes à l’occasion de la publication de la 4ème édition du Baromètre de l’autosolisme, qui mesure depuis 2022 le taux d’occupation des véhicules empruntant l’autoroute aux abords de 10 métropoles françaises. Mais si la première fois, le taux d’autosolisme baisse très légèrement les trajets domicile-travail s’effectuent encore très majoritairement en solitaire notamment aux heures de pointe.

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Pour atteindre les objectifs définis par la France pour 2030 dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), il faudrait multiplier par deux le nombre de covoitureurs, afin de passer de 1,26 personne par véhicule - la moyenne constatée aujourd’hui - à 1,75 personne. Car en France, la mobilité routière, qui représente l’immense majorité des déplacements, est responsable de 95 % des émissions de gaz à effet de serre des transports terrestres. La lutte contre l'autosolisme et le développement des mobilités partagées sur la route, notamment dans le cadre des trajets du quotidien, sont donc essentiels pour réduire ces émissions et décarboner le secteur des transports.


Une légère baisse constatée pour les trajets du quotidien

Du 31 mai au 18 juin 2023, VINCI Autoroutes et Cyclope.ai ont analysé pour la 4ème fois le trafic aux abords de 10 métropoles afin de déterminer le nombre de conducteurs voyageant seul à bord de leur véhicule. Les résultats de cette quatrième vague de mesures montrent que plus de huit conducteurs sur dix se déplacent encore seuls à bord de leur véhicule lors de leurs trajets domicile-travail, avec un pic d'autosolistes atteignant 87 % à 8h. En moyenne, 8,3 conducteurs sur 10 sont ainsi seuls lors de leurs trajets quotidiens (contre 8,5 à l’automne 2022), ce qui représente une moyenne de 1,26 personne par véhicule (vs 1,24 à l’automne 2022). Un taux d’autosolisme en légère baisse, donc, mais qui reste trop élevé pour atteindre l’objectif de 1,75 personne en moyenne par véhicule défini dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone1, qui impliquerait de multiplier par 2 le nombre de covoitureurs.

Une tendance encourageante dans la majorité des agglomérations étudiées

Cependant, le Baromètre de l’autosolisme souligne de fortes disparités entre les agglomérations étudiées. Alors que l’on constate une baisse du taux de l’autosolisme au sud de Lyon (-11,1%), sur l’axe A7 et sur les sites d’Ile de France (-8,2%), de Tours (-5,3%) et de Nantes (-4,2%) sur l’A83, le Baromètre indique à l’inverse, une dégradation à Toulouse Nord, sur l’A62, avec une augmentation de 4,1% du taux d’autosolisme le matin.

Le co-voiturage, plébiscité par ceux qui le pratiquent

Si pour les covoitureurs, la mobilité partagée présente de nombreux avantages notamment pour les trajets domicile-travail, un impact positif sur l’environnement, une dimension conviviale et pratique ainsi qu’une source d’économies appréciable en période d’inflation, 5 % des Français ont recours à l’autopartage selon le site du Ministère de la Transition écologique et solidaire.
 

Danièle Licata
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