Précarité étudiante : ¾ des étudiants disposent de 3,33 euros par jour pour vivre
« La jeunesse meurt de faim » alerte l’association d’aide alimentaire Linkee. Dans sa dernière enquête menée auprès de 5115 étudiants bénéficiaires de paniers repas menée de novembre 2022 à juillet 2023, 3/4 des étudiants sondés disposent de moins de 100 euros de « reste à vivre» par mois, soit moins de 3,33 euros par jour pour se nourrir, se soigner, s’habiller ou se distraire.
45,7 % des étudiants sondés par l'association d'aide alimentaire perçoivent moins de 400 euros par mois.
Crise du logement….
Alors que 51,3 % des sondés déclarent louer un studio seul ou en colocation, 60 % d'entre eux déboursent plus de 400 euros par mois voire 600 euros pour un étudiant sur deux. Pire : un jeune sur 10 déclare avoir dormi dehors ou dans sa voiture au cours des 12 derniers mois.
… précarité alimentaire
Alors que les prix alimentaires ont flambé en 2023, un étudiant sur deux déclare avoir recours aux paniers repas, notamment les étudiants non-boursiers. Car selon l’enquête de Linkee, seuls 21% des étudiants qui recourent aux aides alimentaires de l’association bénéficient de bourses sur critères sociaux du Crous, preuve que « la bourse a des effets protecteurs pour les étudiants qui la reçoivent car une majorité d’entre eux n’a pas besoin de recourir à des dispositifs d’aide alimentaire ». En effet, les bousiers peuvent accéder au repas à 1 euro dans les restaurants universitaires alors que leurs frais et leur loyer en résidence universitaire sont moindres.
Mais pour les non boursiers, si la moitié des jeunes se fait aider par leurs parents, 5 % des sondés ont recours à un prêt étudiant, ce qui les contraint à conjuguer travail et études, au risque de d’arrêter la fac.