Santé mentale des Français : une grande cause nationale en 2025, les Départements en première ligne

Danièle Licata
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Un Français sur cinq est confronté à des troubles psychiques au cours de sa vie

Lors de sa première intervention télévisée, Michel Barnier a annoncé que la santé mentale serait la grande cause nationale de 2025, une initiative accueillie favorablement par les Départements qui face à une crise psychiatrique majeure en France, réclament depuis longtemps des actions urgentes pour renforcer les moyens humains et financiers dans les territoires les plus fragiles.

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LE Premier ministre, Michel Barnier a dévoilé l’une des priorités de son gouvernement : la santé mentale français qui deviendra la grande cause nationale en 2025. Une décision saluée par Départements de France (DF), qui plaide depuis des années pour une approche globale et concertée de la santé mentale, en particulier pour les publics fragiles comme les enfants placés sous l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

La crise invisible : un Français sur cinq concerné

Les chiffres sont alarmants : près d'un Français sur cinq est confronté à des troubles psychiques au cours de sa vie. Chez les enfants, la situation est tout aussi préoccupante : un sur six a eu besoin de soins en santé mentale entre mars 2020 et juillet 2021, selon une étude de la DREES. Ces pathologies, souvent invisibles, entraînent des conséquences dramatiques comme le décrochage scolaire, l’isolement social ou encore des psycho-traumatismes non pris en charge, notamment pour les mineurs non accompagnés.

Les Départements en première ligne, mais démunis

Les Départements, qui pilotent l’action sociale sur le terrain, sont directement confrontés à ces défis. Cependant, les moyens manquent cruellement, notamment en pédopsychiatrie. Vingt-cinq départements ne disposent d’aucun service , ou seulement de services ambulatoires. « Le temps d’attente pour une prise en charge pédopsychiatrique peut atteindre un an », déplore François Sauvadet, président de DF. Une situation qui laisse les Départements seuls face à des jeunes souffrant de troubles graves, alors que ce rôle devrait relever de la santé et du médico-social.

Appel à l'État : agir vite et efficacement

Pour répondre à cette crise, DF appelle à un renforcement urgent des moyens, tant humains que financiers, en particulier dans les zones les plus fragiles. Les Départements réclament également une meilleure coordination des acteurs institutionnels, notamment entre les Agences Régionales de Santé (ARS), la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et les collectivités locales. « Il est temps que l’État se réinvestisse dans ses missions régaliennes, et la santé mentale en fait partie », conclut François Sauvadet.
 

Danièle Licata
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