Développer « une vraie culture du risque »
De l’avis unanime des acteurs de la prévention, la France manque cruellement d’une véritable culture du risque. Celle-ci repose avant tout sur la connaissance de l’exposition aux risques et la diffusion de bonnes pratiques pour s’en prémunir. Elle suppose également de sortir du mythe du risque zéro, dès lors que des protections seraient mises en place : il faut passer du « lutter contre » au « vivre avec ». Face à ce constat, la mission sénatoriale plaide pour que l’ensemble des parties prenantes soient sensibilisées et formées aux risques, en particulier les élus locaux qui sont en première ligne face aux risques, mais aussi les citoyens, les maîtres d’ouvrage et les constructeurs. Cette information serait renforcée par plusieurs canaux : enseignement scolaire, formation professionnelle, réunions publiques, site internet unique, diagnostic « CatNat » pour les logements, documents publics, etc. Le rapport plaide aussi pour une réelle intégration des risques dans l’aménagement du territoire. Cela supposerait en particulier de revoir les normes de construction, et de développer un aménagement prospectif tenant compte du changement climatique, avec un réel effort d’innovation en matière d’urbanisme.