Les agents des collèges de Seine-Saint-Denis à l’école des savoir-faire

Stéphane Menu
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Les agents des collèges de Seine-Saint-Denis à l’école des savoir-faire

En créant une « école des savoir-faire », le département veut accompagner la montée en compétences de ses agents et mieux les préparer à l’évolution de leurs métiers.

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Le département de la Seine-Saint-Denis gère 130 collèges publics et emploie 1500 agents chargés de l’accueil, de l’entretien (propreté, maintenance) et de la restauration scolaire (dans l'une des sept cuisines centrales ou dans les collèges directement). Il a décidé en avril dernier de créer une école interne pour favoriser la montée en compétence de ce personnel, tout d’abord en l’accompagnant mieux durant sa carrière. 

Centralisation de l’offre de formation
La démarche repose sur un principe judicieux : ces agents sont finalement les mieux placés pour accompagner les transitions écologique et alimentaire. « Ce n’est pas une école à proprement parler mais un lieu de centralisation de l’offre de formation pour permettre aux agents d’être mieux armés pour répondre aux objectifs politiques que le département se fixe », résume Samira Ouardi, cheffe du service accueil restauration durable entretien des collèges au département. 
Interdiction du plastique jetable dans les cantines qui entrera en vigueur en septembre 2025 (loi « Egalim »), passage à une restauration scolaire 100 % bio et/ou en circuit court d'ici 2027... Les objectifs sont ambitieux et se réaliseront là où ces agents œuvrent. « Ils doivent s’approprier ces changements. Si leur travail est rarement mis en lumière, la crise a rappelé combien il était essentiel à la continuité et au bon fonctionnement des établissements scolaires », explique Stéphane Troussel, le président du conseil départemental. 

« Une GPEC interne »
« Il s’agit de mettre en place une forme de GPEC [gestion prévisionnelle des emplois et des compétences] interne, poursuit Samira Ouardi. Nous avons fait le constat que le niveau de formation de ces personnels devait être amélioré. Par exemple, un agent de restauration doit se former aux normes sanitaires, c’est une obligation. Mais est-il accompagné derrière son ordinateur pour trouver la bonne formation ? Nous n’en savions rien et nous voulons améliorer cet accompagnement ». 
Le recours au tutorat se verra également renforcé. Objectif : faire en sorte qu’aucun nouvel agent ne soit sans tuteur pour favoriser leur intégration. Une quarantaine d’ateliers sont prévus dans les prochains mois pour rendre concrète la démarche. 

Stéphane Menu
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