« Il faudra dix ans pour s’adapter à la crise énergétique »

Les élus sont de plus en plus conscients et impliqués. Comme l’ensemble des citoyens, ils ont touché du doigt l’été dernier ce qu’était l’urgence climatique. Pour enclencher les transformations écologiques nécessaires, les projets dans les territoires doivent intégrer immédiatement tous les dispositifs publics, à travers des démarches d’innovation poussées. 
Ne nous cachons pas la réalité : il faudra dix ans pour s’adapter à la crise énergétique et changer de modèles. En attendant, il faut agir, je pense notamment à des plans de formation massifs portés par les associations d’élus mais aussi par l’AITF.

Les RNIT annuelles, les journées de formation et de visites d’opérations exemplaires dans les 14 sections régionales, les échanges dans les 20 groupes de travail sont autant de vecteurs d’échanges et de débats entre praticiens de l’action publique territoriale qui œuvrent quotidiennement au sein des territoires aux cotés des élus. Cette richesse issue de toutes ces expériences mises en commun est unique en son genre. Nous avons désigné une vice-présidente à la transition énergétique. La montée en compétence des ingénieurs est indispensable.

L’indispensable montée en compétences se fera par la connaissance fine des effets du changement climatique, à l’instar du plan de formation massif de l’encadrement des agents de l’Etat. Je pense aussi à la nécessité d’une coopération transversale avec les services et les agences de l’Etat, les différents niveaux de collectivités, les partenaires, acteurs et citoyens pour faire face de façon systémique et intégrée à la grave crise dans laquelle nous sommes empêtrés, bien au-delà de la durée des mandats de nos élus.