-Les difficultés posées par la suppression de la TH exigent-elles une réforme systémique ?
Cette réforme est neutre pour les collectivités comme s’y est engagé le président de la République au 100ème congrès des maires, le 23 novembre 2017. Toutes les collectivités sont intégralement compensées avec une ressource fiscale dynamique. L’économie générale de la réforme n’a d’ailleurs pas été modifiée, ni par le Sénat, ni par l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel a confirmé que cette compensation respectait la libre administration des collectivités et leur autonomie financière. Il a rappelé que l’autonomie fiscale n’avait aucune valeur juridique. Certes, on peut attendre un grand soir de la fiscalité locale, qui remettrait tout à plat et corrigerait les inégalités fiscales entre territoires, mais il y aurait alors des perdants et des gagnants. Ce n’est pas l’objectif de la réforme. Je le répète, notre engagement est de réduire l’impôt pour les ménages, en préservant les ressources locales. J’ajouterais que la question des indicateurs est essentielle car l’évolution du panier fiscal va modifier le potentiel financier et l’effort fiscal, employés pour la répartition des dotations et des mécanismes de péréquation. Ainsi, avec la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales, l’évolution de ces indicateurs aura un impact sur les dotations versées en 2022. Dès ce début d’année, cet impact va être évalué puis corrigé.