Violences contre les élus : des chiffres en baisse mais des maires toujours en première ligne

, mis à jour le 23/05/2025 à 18h34
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Un recul encourageant mais des atteintes toujours nombreuses

Le 20 mai 2025, François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, a présenté le rapport d'activité 2023-2025 du Centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE). Ce rapport dresse le bilan de 24 mois d’existence et met en avant les actions mises en place pour protéger les élus.

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Sur l’ensemble de l’année 2024, 2 501 faits visant des élus ont été recensés, contre 2 759 en 2023, soit une baisse de 9,35 %. Si la tendance est à la décrue, le niveau reste préoccupant. « L’insécurité qui touche les élus n’est pas qu’un sentiment mais une réalité bien tangible. Entre 30 et 40 faits par semaine sont remontés aux services du ministère », a rappelé François-Noël Buffet lors de la présentation du rapport.
Les maires restent les premières victimes (64 %), suivis des adjoints et conseillers municipaux (18 %). Dans 68 % des cas, il s’agit de menaces ou d’outrages ; 10 % relèvent de violences physiques. Les élus d’Île-de-France, du Nord, du Pas-de-Calais et des Bouches-du-Rhône sont les plus touchés. « Que les menaces soient physiques ou cyber, quand un élu est menacé, c’est toujours une menace de trop », a déclaré Hélène Debiève, cheffe du CALAE.

Un arsenal renforcé pour prévenir et protéger

Créé en 2023 à la suite de l’incendie criminel contre le domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins, le CALAE a structuré une réponse autour de trois axes : analyse, prévention, accompagnement. Parmi les mesures déployées : le « Pack sécurité », des formations à la gestion de crise, un numéro d’aide psychologique, et surtout, la généralisation des boutons d’appel d’urgence. « Il faut que chaque élu puisse en bénéficier », insiste François-Noël Buffet.
En mars 2024, une loi a renforcé la protection fonctionnelle des élus et aggravé les sanctions en cas d’agression. « La protection des élus est une priorité nationale, un enjeu et une urgence démocratique. Agresser un élu, c’est agresser la République », a conclu Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité.

 

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