Contrat d’engagement jeune : priorité aux moins de 25 ans en rupture

Philippe Pottiée-Sperry
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Contrat d’engagement jeune

Dans la lignée du plan « 1 jeune, 1 solution », le contrat d’engagement jeune a été lancé le 1er mars dernier en direction des jeunes de 16 à 25 ans (ou 29 ans révolus pour les personnes handicapées) les plus en difficulté, sans emploi ni formation. Objectif : les aider à s’inscrire dans un parcours vers l’emploi favorisant l’insertion professionnelle.

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Les premiers contrats d’engagement jeune (CEJ) ont été signés le 1er mars à Rosny-sous-Bois. Le dispositif se définit comme un droit ouvert à tous ceux qui ne parviennent pas à accéder seuls à un emploi en contrepartie d’un engagement dans un parcours intensif vers l’emploi. Le contrat est mis en œuvre par Pôle Emploi et les missions locales et permet à chaque jeune de bénéficier d’un accompagnement personnalisé mais aussi du versement d’une allocation pouvant aller jusqu’à 500 € par mois s’il en a besoin. La mise en œuvre du dispositif qui remplace celui de la Garantie jeunes a été détaillée par un décret du 18 février et une circulaire du 21 février.

Budget de 2,5 Md€ en 2022

Le contrat d’engagement jeune bénéficie d’un budget de 2,5 Md€ en 2022, notamment pour proposer des accompagnements aux jeunes avec 15 à 20 heures d’activités par semaine. Par ailleurs, près de 30 000 entreprises ont rejoint une communauté dédiée pour proposer des opportunités professionnelles aux jeunes. Ces partenariats seront nourris localement par le service public de l’emploi avec les préfectures, et cela en lien avec les collectivités prêtes à contribuer au déploiement du CEJ.
En direction des jeunes les plus en rupture – jeunes sans domicile fixe, jeunes sortant de l’ASE, en situation de décrochage scolaire ou ayant des problèmes d’addiction –  une offre de services dédiée est déployée. Le contrat d’engagement jeune leur propose des parcours spécifiques, inspirés des meilleures pratiques repérées dans le cadre des appels à projets « 100 % inclusion, La fabrique de la remobilisation » ou « Repérer et remobiliser les invisibles » du plan d’investissement dans les compétences (PIC). Les associations d’insertion et de lutte contre la pauvreté contribueront à ce volet du contrat d’engagement jeune dédié aux jeunes les plus en rupture. Objectif : construire des accompagnements spécifiques, en lien avec les missions locales, allant de l’emploi à la santé en passant par les difficultés d’accès au logement ou de mobilité. 

Des appels à projet régionaux

Plusieurs ministres ont précisé, le 17 mars, le déploiement de ce volet du CEJ dédié aux jeunes les plus en rupture. La mise en place de parcours spécifiques s’appuiera, dans l’immédiat, sur la prolongation des parcours de repérage et de remobilisation portés par les associations dans le cadre de l’appel à projets « 100% inclusion », en visant en priorité les jeunes les plus éloignés de l’emploi. De plus, en avril, des appels à projet régionaux seront publiés pour sélectionner d’ici l’été des associations qui accompagnent localement des jeunes en rupture et qui sont prêtes à proposer le CEJ, en collaboration avec les Missions locales. 
Par ailleurs, à la rentrée prochaine, un marché national sera lancé pour pérenniser les expérimentations lancées par plusieurs associations dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences. Il concernera prioritairement les jeunes qui ne sont pas en contact avec le service public de l’emploi. Les associations sélectionnées porteront le CEJ à destination de ces jeunes. Pour financer ces différents accompagnements, 100 M€ sont mobilisés en 2022 qui concerneront 20 000 jeunes cette année.

Philippe Pottiée-Sperry
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