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Les Français plébiscitent les énergies renouvelables

Philippe Pottiée-Sperry
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Les Français plébiscitent les énergies renouvelables

Dans le contexte de crise énergétique, la reconnaissance des avantages des énergies renouvelables est en forte hausse chez les Français. De plus, la qualité de l’air extérieur continue de les inquiéter. Tels sont les principaux enseignements du dernier baromètre d’opinion de l’Ademe sur la qualité de l’air et l’énergie.

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Publié fin décembre, la 9ème vague du baromètre d’opinion de l’Ademe sur la qualité de l’air et l’énergie 2022 (1) traduit un plébiscite des Français en faveur des énergies renouvelables (EnR). 73% les soutiennent pour assurer l’indépendance énergétique du pays.
Alors que les enjeux énergétiques sont au cœur de l’actualité, plusieurs filières d’EnR voient ainsi leur niveau de notoriété grimper en flèche depuis 2021 : +8 points pour l’hydraulique (84%) et le solaire thermique (78%), +3 points pour le photovoltaïque (90%). 

Bonne image de la filière solaire 
L’image de la filière solaire s’améliore nettement concernant sa capacité à assurer l’indépendance énergétique de la France (26%, +9 points) et à lutter contre l’effet de serre (25%, +9 points). Elle est également jugée comme l’énergie la moins polluante (25%, +9 points). Parmi les EnR, c’est l’énergie solaire photovoltaïque que les Français souhaitent voir développer en priorité.
Le soutien à l’énergie nucléaire se renforce (« Développer le parc nucléaire grâce à une nouvelle génération de réacteurs nucléaires », +13 points par rapport à 2021), nourri par une image de filière offrant performance (43%, +6 points) et indépendance (32%, +8 points). Toutefois, une majorité se positionne encore pour une réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique français (53%, -7 points).
 
Obstacles financiers 
L’investissement dans les EnR n’a jamais autant séduit les Français. 51% seraient prêts à soutenir financièrement le développement de projets d’EnR dans leur région. Par ailleurs, face à l’incertitude pesant sur les prix et l’approvisionnement en énergie, l’intérêt pour investir dans les EnR pour son domicile est au plus haut (69%, +5 points). L’objectif est de faire baisser sa facture énergétique (64%, +8 points) mais aussi de sécuriser l’approvisionnement : 61% citent le fait d’être autonome dans sa consommation d’énergie. L’augmentation du prix de l’énergie est beaucoup plus citée que l’an dernier en tant que déclic pour investir (25%, +8 points).
Toutefois, les obstacles financiers demeurent. Seules 26% des personnes interrogées ont le projet d’investir dans les 12 prochains mois dans une EnR pour leur domicile, invoquant le coût trop élevé de l’investissement nécessaire.
 
Mobilisation pour économiser l’énergie
Les gestes de sobriété énergétique augmentent face à l’envolée des prix. 94% des Français déclarent faire au moins un geste pour économiser l’énergie dans leur quotidien. Cette part a toutefois déjà été plus élevée (97% en 2018). Les gestes les plus cités : éteindre les lumières quand on quitte une pièce (72%, +9 points), privilégier les ampoules basse consommation (58%, +4 points), baisser ou éteindre le chauffage en cas d’absence prolongée (51%, +5 points)
Les motivations associées aux gestes d’économie d’énergie sont avant tout économiques (hausse de la facture énergétique, baisse du pouvoir d’achat).

Inquiétudes sur la qualité de l’air 
La dégradation de la perception de la qualité de l’air observée en 2021 se poursuit en 2022. Pour 30% (+6 points) des Français, l’air extérieur représente même une source de pollution pour l’air intérieur des habitations. En tout, 44% (+1 point) témoignent de gênes à cause de la pollution de l’air. La circulation routière (70%, +2 points) et les activités industrielles (58%, +1 point) restent les principales causes perçues de pollution, tandis que les activités agricoles sont de moins en moins identifiées comme telle (23%, -3 points).
Les mesures pour limiter la pollution de l'air sont majoritairement approuvées. Celles facilitant l’accès aux transports en commun, la mobilité douce ou le télétravail demeurent les plus plébiscitées (taux supérieurs à 80%). Celles ayant un impact sur le budget des ménages voient leur soutien reculer légèrement, tout en restant majoritaires : 
-Obligation de livraison des marchandises en ville par des véhicules propres même si cela pourrait se traduire par une légère augmentation des prix (64%, -1 point)
-Interdiction toute l’année de la circulation des véhicules les plus polluants sur une partie de la ville ou de l’agglo en fonction de leur vignette CRIT’Air (53%, -4 points).
Enfin, le baromètre enregistre une hausse globale de l’inquiétude sur la qualité de l’air intérieur, dans les transports (60%) ou les bâtiments scolaires (57%, + 9 points par rapport à 2020).

(1) Sondage réalisé par Opinionway auprès d’un échantillon de plus de 1000 personnes, représentatif de la population française de plus de 18 ans, via un questionnaire en ligne entre le 13 et le 22 septembre 2022.

Philippe Pottiée-Sperry
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