Immobilier et urbanisme : quand les collectivités tracent la ville de demain

Face à une double crise, celle du logement et de l’environnement, les collectivités n’ont plus le luxe d’attendre. La dernière étude menée par Novaxia, leader du recyclage urbain, et EY dresse un constat sans appel : l’urbanisme de demain devra être à la fois plus inclusif, écologique et adapté aux nouveaux besoins des territoires.

Dans un contexte où 73 % des élus considèrent la mixité sociale comme une priorité et où 86 % appellent à une densité raisonnée associée à la végétalisation, la transformation urbaine se dessine comme une équation complexe, mais essentielle. Joachim Azan, président de Novaxia, résume l’enjeu : « À nous, acteurs de l’immobilier, de relever ce défi en déployant des solutions innovantes, comme le recyclage urbain. » Plus en détails. 

Le logement, un besoin vital et transversal

La production de logements demeure une priorité unanime dans toutes les métropoles étudiées. 73 % des décideurs mettent en avant la mixité sociale comme un enjeu majeur. La demande se concentre sur des petits logements (T1 à T3), adaptés aux évolutions sociétales et à la baisse de la taille moyenne des ménages.
Cependant, certains élus insistent également sur la nécessité de maintenir des logements familiaux dans les centres-villes, souvent inaccessibles aux ménages à revenus moyens.

Un urbanisme éco-responsable au cœur des projets
Les critères environnementaux prennent une place centrale dans les décisions. En effet,  82 % des élus privilégient la réhabilitation au détriment des démolitions pour réduire l’empreinte carbone. La végétalisation et la réduction des îlots de chaleur figurent aussi parmi les priorités, avec une intégration d’espaces extérieurs dans les nouveaux projets, alors que les matériaux écologiques et locaux (bois, pierre, terre) sont favorisés pour une construction durable.
La performance environnementale devient un levier stratégique, combinant enjeux techniques et impact marketing pour séduire les collectivités et les citoyens.

Des projets à taille humaine

Dans un contexte de pénurie foncière et de trajectoire Zéro Artificialisation Nette (ZAN), 86 % des acteurs interrogés souhaitent une densité raisonnée. La demande se porte sur des projets modestes, intégrés dans leur environnement immédiat et favorisant la mixité fonctionnelle. La réversibilité des usages apparaît comme une priorité, en particulier en Île-de-France, où chaque espace doit pouvoir évoluer selon les besoins futurs.

Repenser l’immobilier tertiaire
Les besoins en immobilier tertiaire varient selon les régions :
•    78 % des métropoles régionales constatent une forte demande de bureaux.
•    À l’inverse, l’Île-de-France, confrontée à des taux de vacance élevés, explore des reconversions d’espaces inutilisés.
Les collectivités souhaitent favoriser une offre abordable pour les start-ups, PME et acteurs de l’ESS, avec des modèles économiques mixtes permettant des loyers subventionnés pour encourager l’activité économique en ville.