Quand le courrier devient un outil d'inclusion

Longtemps annoncé comme dépassé, le courrier revient en force. Face à la saturation digitale, à la défiance croissante envers les contenus en ligne et aux fractures d’accès à l’information, La Poste Solutions Business défend, dans un ouvrage aussi stratégique qu’humaniste, la puissance relationnelle du média postal. « Le courrier capte réellement l’attention, il valorise celui qui le reçoit et crée une relation authentique », rappelle Yves Xémard, directeur de la BU Courrier et Presse. Une vision nourrie de données, d’expériences de terrain et d’une conviction : dans un monde fragmenté, le lien se cultive aussi par le papier.

Le courrier, antidote à la saturation numérique

Premier enseignement du livre blanc : l’ère de l’hyper-sollicitation digitale a produit ses effets. Entre notifications intrusives, algorithmes opaques et flux ininterrompus, l’attention se disperse, au point que les messages ne sont plus reçus mais subis. Le courrier, lui, impose un rythme différent. Selon l’étude Balmétrie (juin 2025), il arrive en tête des médias qui attirent l’attention. Trois Français sur quatre relèvent leur boîte aux lettres chaque jour, et 98 % des courriers de gestion sont lus, avec une durée moyenne de 3,53 minutes—bien loin de l’attention fugace captée par un email ou une bannière publicitaire. Cette disponibilité rare redonne une profondeur relationnelle qui manque au numérique. Le courrier apparaît ainsi comme un média choisi, non subi, redonnant sens aux messages importants.

Un vecteur de confiance à l’heure de la défiance numérique

L’autre force du courrier tient à ce qu’il représente : la fiabilité. Dans un contexte où les cyberattaques, les fake news et les usurpations d’identité se multiplient, le papier rassure.
Selon le Two Sides Trend Tracker (avril 2025),
•    67 % des Français s’inquiètent pour la sécurité de leurs données en ligne,
•    53 % préfèrent le papier pour archiver factures et documents officiels 
Un besoin de confiance que les entreprises et administrations sous-estiment encore, note le livre blanc. Pour les collectivités, le courrier devient même un outil d’inclusion indispensable : il touche 100 % des citoyens, y compris les publics éloignés du numérique, favorise la compréhension, entretient la proximité.
« Le courrier garantit l’accès à l’information à tous… Il crée une relation authentique et durable. L’avenir des stratégies relationnelles ne se joue pas entre papier et numérique, mais dans l’intelligence de leur complémentarité », souligne encore Yves Xémard. 

Des facteurs, symboles vivants de la cohésion sociale

L’ouvrage laisse une large place aux témoignages de terrain : facteurs, collectivités, entreprises, citoyens racontent ce que représente, au quotidien, ce lien incarné. Les 60 000 facteurs du Groupe La Poste figurent au 2e rang des professions préférées des Français (Havas Meaningful Brands, avril 2025). Leur rôle dépasse largement la simple distribution : présence quotidienne, veille sociale informelle, contact humain souvent unique pour les personnes isolées. Autant d’éléments qui montrent que le courrier n’est pas un simple canal logistique : il demeure un service relationnel, essentiel à la cohésion des territoires.

Un média écologique et responsable, loin des idées reçues

Le papier souffre encore d’une image environnementale dégradée. Or, les chiffres racontent une autre histoire.
•    70 % du papier utilisé en France est recyclé (Culture Papier).
•    L’industrie papetière a réduit fortement son empreinte carbone et s’inscrit dans l’écoconception.
•    Le Groupe La Poste figure dans le top 1 % du classement RSE Ecovadis, avec un score de 79/100 
CP La Poste BSCC Lart du lien VF
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À rebours du cliché opposant papier et numérique, La Poste propose un modèle hybride et défend une idée simple : le lien n’est pas un flux, c’est une attention. Dans cet équilibre à réinventer entre papier et numérique, le courrier redevient un média stratégique, porteur de confiance, d’inclusion et d’impact.