Appel à projets « Vélo et territoires » : le vélo, ça marche !

Philippe Pottiée-Sperry
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François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, ministre chargée des transports, et Arnaud Leroy, président de l’Ademe, ont salué, le 12 avril, l’annonce par le Premier ministre des résultats de l’appel à projets « Vélo et territoires », qui avait été lancé en septembre dernier.

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Ce lancement avait eu lieu dans la foulée de la présentation par le gouvernement du plan « Vélo et mobilités actives », avec pour objectif de tripler d’ici 2024 la part du vélo dans les déplacements du quotidien, en passant de 3 à 9%.

Devant l’engouement des territoires dès le premier relevé de l’appel à projets, les moyens alloués avaient été revus à la hausse.

102 lauréats porteurs de projets innovants

L’objectif de l’appel à projets était d’accompagner les territoires pour leur permettre d’anticiper le déploiement du plan vélo en soutenant la définition, l’expérimentation et l’animation de leur politique cyclable. 102 candidats ont été retenus au premier relevé de l’appel à projets. Il s’agit de territoires ruraux, péri-urbains et urbains peu denses.Cette mobilisation inédite « confirme que le vélo est l’une des solutions de mobilité plébiscitées par nos concitoyens et leurs élus locaux », s’est réjoui le gouvernement.

Surtout des projets d’aménagements cyclables

Les projets retenus comportent pour près de 90% d’entre eux des études de planification des aménagements cyclables, pierre angulaire de toute politique cyclable efficace (itinéraires, stationnement…). 56% d’entre eux proposent aussi l’expérimentation de services vélo (location, partage, réparation et entretien, apprentissage du vélo à l’école…). La mise en place d’une animation territoriale dédiée, via le recrutement de chargés de mission et la création de campagne de communication grand public, concerne 62% des lauréats.Les projets de ces 102 premiers lauréats et ceux des lauréats du second relevé de l’appel à projets (176 candidatures dont les résultats seront annoncés courant mai) seront accompagnés techniquement et financièrement à hauteur de 15 M€, dont 2 M€ par l’Ademe d’une part et d’autre part pour 13M€ dans le cadre d’un programme d’accompagnement au titre des certificats d’économies d’énergie (CEE).

343 candidatures reçues

Alors que l’appel à projets ne s’adressait qu’aux territoires de moins de 250 000 habitants, l’Ademe a reçu pas moins de 343 candidatures sur les deux relevés. Ces candidatures représentent un coût total des projets de 82 M€. Ce succès, jugé « sans précédent », constitue « un signal fort qui témoigne de l’appétence pour le sujet dans les territoires peu ou moyennement denses ». En clair, le vélo n’est plus l’apanage des seules grandes agglomérations. Il est de plus en plus considéré comme une solution de mobilité à part entière ou complémentaire des autres modes de transports (en particulier du train) dans une approche intermodale.Parmi les candidats, on recense des communes, des intercommunalités, des départements, des parcs naturels régionaux, des syndicats et pôles d’équilibre territorial et rural. L’Outre-mer est fortement représentée avec la participation de la Guadeloupe, la Guyane, Mayotte, la Nouvelle Calédonie, la Polynésie française et la Réunion.
P.P.-S.
Philippe Pottiée-Sperry
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