Bonne santé financière des régions, selon DBRS Morningstar

Philippe Pottiée-Sperry
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En raison de la crise sanitaire, les élections régionales (comme départementales) devraient être reportées de mars à juin 2021. Ce scrutin marquera la fin d’un mandat régional commencé en décembre 2015 et qui fut l’objet d’importantes réformes institutionnelles engagées par l’Etat.

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En particulier, la carte des régions métropolitaines a été remodelée, passant de 22 à 13 régions au 1er janvier 2016 ; de nouvelles compétences en matière de transports ont été transférées aux régions en 2017 et l’année 2020 a vu la réduction de leur compétence en matière d’apprentissage. DBRS Morningstar, agence internationale de notation de crédit, vient de publier une étude relative à la situation financière des régions. Son constat : « les régions ont non seulement bien absorbé ces évolutions institutionnelles mais la plupart d’entre elles ont aussi renforcé leur situation financière au travers d’une consolidation budgétaire ».

Maîtrise des dépenses de fonctionnement

Selon l’agence de notation, cette bonne santé s’explique notamment par une maîtrise forte de leurs dépenses de fonctionnement par les régions, mais aussi à un pilotage budgétaire renforcé. Les régions ont ainsi été en mesure d’accroître leur épargne brute de 35% entre 2015 et 2019, contre environ 25% pour l’ensemble des collectivités locales. « Pendant cette période, quatre régions ont augmenté leur épargne brute en valeur de plus de 50% », précise Mehdi Fadli, vice-président de BRS Morningstar.

L’effort d’investissement, hors gestion des fonds européens, est également resté élevé durant la période. En moyenne, les dépenses d’investissement des régions ont atteint 8,6 Md€ par an entre 2016 et 2019, soit 1% de plus qu’entre 2010 et 2015, un niveau représentant près du tiers de leurs dépenses totales. Six régions ont été en mesure d’accroître leur effort d’investissement annuel moyen de plus de 6% durant ce mandat.

Amélioration de l’épargne brute

Grâce à l’amélioration de leur épargne brute, la majorité des régions ont ainsi maintenu un effort d’investissement élevé tout en limitant leur recours à la dette, constate DBRS Morningstar. L’encours de dette à long terme des régions a augmenté de 3% par an en moyenne entre 2015 et 2019, contre 7% par an lors du mandat précédent. Certaines régions ont même été en mesure de réduire légèrement leur dette entre 2016 et 2019. « Les régions françaises ont été capables de garder de très bons ratios d’endettement au cours des quatre dernières années. Leurs fondamentaux sont solides à l’orée d’un nouveau mandat qui devra faire face aux conséquences sociales, économiques et financières de l’épidémie de COVID-19 », analyse Nicolas Fintzel, autre vice-président de DBRS Morningstar.

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