Contractualisation des dépenses de fonctionnement : un premier bilan mitigé
Dès le 15 mai dernier, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, exprimait sa satisfaction au sujet de la politique de contractualisation des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales.
Il déclarait ainsi devant la commission des finances du Sénat : « Force est de constater que la contractualisation imaginée par le gouvernement a fonctionné et bien fonctionné. » En effet, elles n’ont progressé en 2018 que de 0,3% pour un objectif moyen de 1,2% avec un taux d’inflation annoncé par l’Insee à 1,8% sur l’année. Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, précisait le 3 juillet, dans le journal l’Opinion, que « seules 14 collectivités parmi les 322 signataires « sont susceptibles de ne pas avoir respecté les termes du contrat financier ». Le même jour, lors du Comité de suivi de la contractualisation financière entre l’État et les collectivités, elle indiquait que le dialogue avec ces collectivités allait s’engager dans le cadre d’une procédure contradictoire. « Si le dépassement est confirmé, nous procéderons aux reprises financières prévues par la loi », faisait-elle valoir dans Maire Info du 4 juillet. Le taux de 1,2% en moyenne sera maintenu au moins jusqu’en 2020, mais la question d’intégrer ou non les budgets annexes n’est pas tranchée.