Covid-19 : le vélo, un moyen de déplacement adapté au déconfinement
A la demande d'Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Pierre Serne, le président du Club des villes et territoires cyclables, a été chargé d’une mission pour coordonner la mise en place de solutions de déplacement en vélo, dans le cadre du déconfinement, qui pourrait constituer un frein à la propagation du Covid-19. Il doit coordonner les initiatives de mise en place d’aménagements temporaires cyclables par les collectivités dans le cadre d’une stratégie de mobilité post confinement.
Il s’agit d’initiatives de collectivités volontaires pouvant rapidement être expérimentées en matière d’aménagements cyclables temporaires, en coordination avec les services de l’Etat et les acteurs associatifs en faveur du vélo.
Mode de déplacement adapté
Pierre Serne, chargé de mission à la Ville de Paris, qui fut vice-président (EELV) aux transports de la région Ile-de-France, estime que « le vélo sera un mode de déplacement particulièrement adapté à la période du déconfinement ». D’autant plus qu’il y aura une certaine appréhension de la population à emprunter les transports en commun.
« Favorisant la distanciation sociale, adapté aux trajets de courte ou moyenne distance tolérés dans le cadre du confinement et probablement du déconfinement, le vélo apparaît comme une solution de déplacement cohérente, en plus d’être écologique et peu coûteuse », estime le Club des villes et territoires cyclables.
Tester et expérimenter des solutions d’aménagement
Plusieurs villes dont Grenoble, Montpellier ou Paris ont manifesté dès le départ leur intérêt pour la démarche. Au-delà, le Club des villes et territoires cyclables appelle toutes les collectivités qui pourraient être intéressées à mettre en place ce type d’aménagements cyclables temporaires, qu’il s’agisse d’aménagements projetés avant la crise sanitaire ou imaginés durant le confinement. Il a aussi lancé auprès des collectivités une enquête pour faire remonter les freins, les obstacles d’ordre juridique ou administratif, à la mise en place d’aménagements cyclables temporaires.
Et l’association de conclure : « La période de confinement doit être l’occasion d’agir avec les acteurs en capacité de travailler dans les collectivités pour tester, expérimenter des solutions d’aménagement, pour mieux les ajuster, garantir une utilisation optimale au moment du déconfinement et pourquoi pas, à terme, les pérenniser ! »
P.P.-S.