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Départements : 36 Md€ de dépenses d’action sociale
Publié le 15/10/2019
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A la veille du congrès de l’Assemblée des départements de France (ADF), qui se tient à Bourges du 16 au 18 octobre, l’enquête « Regard financier sur les départements » , réalisée par la Banque Postale et l’ADF, montre que dans un contexte contraint, « les départements ont fait preuve de modération fiscale ».
L’action des départements, en 2018, c’est pas moins de 67,3 Md€ de dépenses (hors remboursements de dette). Plus de 62 % des dépenses de fonctionnement sont des dépenses d’action sociale (36 Md€ soit 556 € par habitant), dont l’évolution, principalement liée au nombre de bénéficiaires des aides, varie selon la conjoncture économique et la démographie de chaque département.
Le produit de TFPB varie de 139 à 418 € par habitant
Le produit de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), 14 Md€ en 2018 (hors métropole de Lyon et collectivités territoriales uniques), augmente de + 1,8%, principalement sous l’effet d’une hausse des bases (+ 1,7%) et d’une faible hausse des taux (+ 0,1%) ; seuls 8 départements ont augmenté leur taux et 2 l’ont baissé.Cette recette fiscale est toutefois inégalement répartie sur le territoire. Ainsi dans les départements de métropole, le produit de TFPB varie de 139 à 418 € par habitant, les écarts de bases moyennes d’imposition n’étant que partiellement compensés par le niveau des taux.
Disparités très fortes sur les produits de DMTO
Cette disparité est encore plus marquée pour les produits des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), avec des écarts allant de 1 à 9, que les dispositifs de péréquation réduisent mais seulement de 1 à 5.Solde de la section de fonctionnement, l’épargne brute des départements enregistre un net rebond en 2018 (+ 4,5 %) et atteint 8,8 Md€. Ce regain permet une hausse des dépenses d’investissement hors remboursements de la dette de 3,4 %, ce qui rompt avec huit années de baisse consécutive.
5,8 Md€ de dépenses d’APA
L’enquête revient aussi en détails sur l’aide aux personnes âgées dépendantes. Elle constitue le second poste des dépenses d’action sociale départementales et s’élève à 8,3 Md€ en 2018 (128 € par habitant). Elle se compose principalement de deux aides : l’aide sociale à l’hébergement (ASH) et l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).Les dépenses brutes au titre de l’ASH s’élèvent à 2,1 Md€, soit en moyenne 363 € par personne âgée de plus de 75 ans, pour environ 120 000 bénéficiaires. Les départements recouvrent en moyenne 47 % des sommes engagées (moyenne sur la période 2004-2016).Depuis l’entrée en vigueur de l’APA en 2002, le nombre de ses bénéficiaires n’a cessé d’augmenter pour atteindre 1,3 million de bénéficiaires fin 2017, majoritairement à domicile (59 %). En 2018, les dépenses consacrées à l’APA s’élèvent à 5,8 Md€. Sur la période 2003-2010, la part des départements dans le financement de cette allocation n’a cessé de croître jusqu’à atteindre 71 % en 2010. Depuis l’entrée en vigueur de la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV) en 2016, la participation de la CNSA s’est accrue et atteint près de 40%.
Projet de loi « Grand âge et autonomie »
« La problématique du financement des allocations individuelles de solidarité, et notamment de l’APA, devient de plus en plus prégnante compte tenu du vieillissement de la population », analyse la Banque Postale. Selon elle, ce nouveau défi peut conforter la place du département dans ses missions de solidarités, un sujet qui sera abordé dans le prochain projet de loi « Grand âge et autonomie ».P.P.-S.
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