Une école de l’inclusion par le sport à Garges-lès-Gonesse

Laurence Denès
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Garges-lès-Gonesse école de l’inclusion par le sport

Le premier « centre national de l’inclusion par le sport » a ouvert ses portes pour former 100 coachs et 540 animateurs d’insertion par le sport sur les deux prochaines années. 

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Faire du sport une école de la vie. C’est sur cette idée que s’est bâtie en 1997 l’Agence pour l’éducation par le sport (Appels), au bénéfice des jeunes peu ou pas diplômés. Elle a franchi encore un échelon en créant de véritables « Écoles de l’inclusion par le sport » dont une dizaine devrait ouvrir en 2022. Objectif : accompagner vers l’emploi 1800 à 2000 jeunes d’ici deux ans.

Parmi les villes d’accueil, Garges-lès-Gonesse fait partie des plus convaincues : « Avec une population dont la moitié a moins de 30 ans, Garges a besoin de solutions efficaces pour pallier les carences des dispositifs nationaux, explique le maire Benoit Jimenez. Depuis des années, clubs et éducateurs sportifs jouent un rôle majeur d’éducation et d’insertion sur notre territoire. Mais, à l’appui de ces programmes quotidiens et cadrés, l’École de l’inclusion fait carrément du sport un vecteur de connaissances et de reconnaissance. »

Des coaches formés

Le défi exige des éducateurs sportifs expérimentés. Le premier « Centre national de l’inclusion par le sport » vient ainsi d’ouvrir ses portes à Garges-lès-Gonesse afin d’y former 100 coachs et 540 animateurs d’insertion par le sport sur les deux prochaines années. Le cursus vise moins à développer les compétences sportives de professionnels, déjà rompus à une ou plusieurs pratiques, qu’à affiner leur approche des jeunes, perfectionner leur détection des talents et – c’est primordial – leur apprendre à décrocher des stages auprès des entreprises.

Accueillies depuis janvier, les premières promotions de coachs et animateurs d’inclusion par le sport sont respectivement parties pour 250 heures (5000 €) et 85 heures de formation (2000 €). « Mais si l’État a provisionné le financement de la formation des 540 animateurs à hauteur de 1 M€ pour 2022 et que la ville participe de son côté, un modèle économique doit maintenant être trouvé pour pérenniser l’initiative », conclut Benoit Jimenez.
 

Laurence Denès
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