À Montpellier, le CHU prouve que le réemploi soigne aussi les finances

Le secteur de la santé représente près de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, selon le Shift Project, et génère chaque année plusieurs milliers de tonnes de déchets. Dans le même temps, les hôpitaux publics français accusent un déficit qui devrait dépasser 1,1 milliard d’euros en 2024, d’après la Fédération hospitalière de France.
Dans ce contexte, chaque action conjuguant sobriété budgétaire et réduction de l’empreinte carbone devient stratégique. « En moins d’un an on a dépassé nos objectifs, puisqu’on a évité 15 tonnes de déchets et on a économisé 167 000 euros de matériel non acheté », témoigne Morgane Morat, coordinatrice du projet RSE au CHU de Montpellier.

MyTroc Pro : donner une seconde vie au matériel hospitalier

Déployée dans plusieurs établissements – comme le Groupement Hospitalier Grand Paris Nord-Est, EMEIS ou le CHU de Montpellier – la plateforme MyTroc Pro offre une solution clé en main pour réutiliser les équipements médicaux ou hôteliers. Elle permet de réduire les achats neufs, de désengorger les stocks, d’accélérer les approvisionnements et de prolonger la durée de vie des équipements.
Fondée en 2015, MyTroc s’est imposée comme une pionnière de l’économie circulaire professionnelle. Sa solution B2B, en marque blanche, facilite la circulation et la traçabilité des matériels inutilisés, tout en s’inscrivant dans une démarche RSE : achats responsables, réduction des déchets et stratégie climat.

Avec ce projet de réemploi, le CHU de Montpellier illustre une tendance de fond : la révolution verte de l’hôpital. Le réemploi n’est plus seulement un geste écologique ; il devient un levier économique majeur capable de préserver les budgets de santé tout en contribuant à la transition environnementale.