Montpellier expérimente des arrêts de bus écolos
La métropole teste durant deux ans les arrêts de bus Terra en matériaux naturels. Objectif : créer du confort et de la fraîcheur sans consommer d’énergie.
Métal, verre, plastique, béton : les abribus sont rarement écolos et souvent assez moches. Comment apporter ombre et fraîcheur aux voyageurs qui attendent le bus tout en restant éco-friendly ?
Faire circuler de l'air de manière naturelle
Montpellier Méditerranée Métropole et Tam, son opérateur public du réseau de transport, tentent l'expérience Terra. Il s'agit d'arrêts de bus fabriqués à base de bois, de terre, de céramique, de plastique recyclé, souvent en utilisant des techniques traditionnelles. Ils tentent aussi de créer du confort et de la fraîcheur sans consommer d’énergie. Les structures sont aménagées pour laisser grimper des plantes, et pour faire circuler de l'air de manière naturelle (cloison ajourée de type moucharabieh par exemple).
Courant juin, Montpellier en a exposé trois modèles pendant 15 jours. Deux d'entre eux ont ensuite été installés en ville.
Retours d'expérience
« On va les tester pendant deux ans pour essayer d'avoir le maximum de retours d'expérience des usagers et voir si on en déploie d'autres dans la ville », indique Laurent Senigout, directeur général de TaM. La métropole va collecter des données qualitatives : bref questionnaire en ligne sur le ressenti des voyageurs, rencontres de clients in situ. Mais aussi des données quantitatives : des capteurs ont été disposés pour mesurer les échanges d’air ainsi que les variations de température et d’hydrométrie.
Laboratoire d’expérimentations des mobilités
« On teste des paramètres comme la sensation de fraîcheur, l'assise, la réaction du bois et de la terre. Nous ne savons pas comment ces matériaux vont résister aux conditions extérieures et aux voyageurs. C'est vraiment une expérimentation », rappelle Marjorie Ortis, responsable communication externe de TaM.
Jugé non représentatif, le coût de ces prototypes n'a pas été dévoilé. Le projet est porté par Lemon, le laboratoire d’expérimentations des mobilités déployé dans plusieurs collectivités en France par le groupe de transport en commun Transdev.