
Trains ZOU! : la Région Sud fait rouler la concurrence

C’est une première en France : la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a inauguré le 30 juin dernier sa nouvelle offre ferroviaire ouverte à la concurrence. Avec des trains plus fréquents, écoresponsables et produits en France, la ligne Marseille–Toulon–Nice ambitionne de devenir un modèle régional.
C’est une petite révolution qui prend le départ en gare de Marseille Saint-Charles. Le 30 juin dernier, les premiers trains ZOU! nouvelle génération circulent officiellement entre Marseille, Toulon et Nice sous l’égide de Transdev, nouvel opérateur régional. Portée par la Région Sud et son président Renaud Muselier, cette ouverture à la concurrence marque une étape inédite dans le paysage ferroviaire français.
Davantage de trains, des prix en baisse
Dès ce 1er juillet, la fréquence est doublée sur l’axe littoral avec un train toutes les heures en semaine, 14 allers-retours quotidiens, et jusqu’à 16 le week-end. Les horaires sont élargis de 6h à 21h, et neuf gares sont desservies, de Marseille à Nice. La Région maintient les tarifs actuels pour les abonnés, avec même une baisse de 20 % à la clé. Plus de 92 000 billets avaient déjà été vendus avant le lancement officiel.
Cette nouvelle dynamique a généré la création de 180 emplois directs. Conducteurs, mécaniciens, personnels d’entretien rejoignent les rangs d’un service public ferroviaire modernisé, censé offrir une régularité de 97,5 %.
Des trains made in France et 100 % verts
Les 16 rames flambant neuves sont fabriquées à Crespin, dans les Hauts-de-France, par Alstom. Elles peuvent accueillir jusqu’à 730 voyageurs en double rame et roulent à l’électricité verte. Pour assurer leur entretien, un centre de maintenance écoresponsable de 2 000 m² a été construit à Nice par le groupe NGE, cofinancé par la Banque des Territoires et la Région pour un total de 170 millions d’euros.
« Nous lançons officiellement l’ouverture à la concurrence de nos trains régionaux », a déclaré Renaud Muselier, qui voit dans ce projet un “service public plus ambitieux”, plus fiable et plus durable. Pour Transdev, il s’agit aussi d’un jalon symbolique : c’est la première fois qu’un opérateur privé gère un réseau régional complet en France.
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