Occitanie : des stations d’hydrogène sur les aéroports
Hyport, SAS détenue à 51% par Engie et à 49% par l'Agence régionale énergie climat Occitanie, développe de front plusieurs stations à hydrogène. La première verra le jour en juin sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
Il ne suffit pas de produire de l'hydrogène décarboné. Encore faut-il le vendre. Chez Hyport, un commercial à temps plein cherche les futurs consommateurs du nouvel or vert. Cette SAS détenue à 51% par Engie et à 49% par l'Agence régionale énergie climat (AREC) Occitanie développe de front plusieurs stations à hydrogène. La première verra le jour en juin prochain sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Equipée d'un électrolyseur McPhy de 1 MW, elle produira plus de 400 kg d'hydrogène par jour. L'électricité nécessaire à l'électrolyse proviendra d'un contrat d'achat direct avec une centrale photovoltaïque exploitée par Engie Green.
Côté tarmac, l'hydrogène sera distribué « pour les bus en zone piste et les équipementiers au sol », explique Clément Delisle, directeur développement, innovation et participations de l'AREC Occitanie. Côté ville, la station alimentera « trois bus pour l'aéroport, un bus pour la navette Airbus, puis des taxis, des véhicules utilitaires et des camions qui exporteront l'hydrogène pour des usages industriels et pour avitailler les autres stations en développement », poursuit-il.
Trains à hydrogène
Une seconde station est en effet prévue pour l'été 2023 sur l'aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées. A ses débuts, elle distribuera l'hydrogène fabriqué à l'aéroport de Toulouse, pour alimenter des bus de ville et des flottes captives. Elle servira aussi à Alstom qui développe près de Tarbes les chaînes de traction de ses futurs trains à hydrogène. « L'idée est d'avoir de la production dès que la consommation sur la zone sera plus importante », précise Clément Delisle.
Une troisième station est en projet sur un site de dépôt de l'opérateur de transports en commun toulousain Tisséo. L'objectif est de produire 100 kg d'hydrogène par jour et d'alimenter quelques bus et des véhicules utilitaires. Les trois futures stations pèsent 15 M€ d'investissements (7 M€ pour Toulouse-Blagnac et 4 M€ pour chacune des deux autres).