Image
v2
Image
v2

Ventabren : un parc photovoltaïque sans opérateur privé

Carole Rap
Image
Ventabren : un parc photovoltaïque sans opérateur privé

En fonction depuis peu, la centrale solaire va rapporter des recettes à la commune qui a accompagné le projet depuis le début. Elle détient 40% de la SAS Solaris Civis qui produit de de l’énergie renouvelable.

Partager sur

Depuis fin avril, la centrale solaire au sol de Ventabren (5500 habitants, Bouches-du-Rhône) injecte ses premiers kWh dans le réseau. D'une puissance de 5 MW, elle aura coûté 4,7 M€ et demandé dix ans d'études et de réflexion. La commune a accompagné ce projet depuis le début. 
« Elle a financé toutes les pré-études pour un total de 160 000 € », indique Jean-Luc Petit, conseiller municipal en charge de la transition numérique et énergétique. Originalité, c'est une association locale, Ventabren demain, qui a coordonné l'aventure, sans prise en main d'un opérateur privé. 

Création de la SAS Solaris Civis
« Depuis août 2015, la loi permet aux collectivités d'entrer au capital de sociétés de droit privé ayant pour objet la production d’énergie renouvelable. Je suis allé voir le maire, qui m'a dit d’accord », raconte William Vitte, le président de Ventabren demain. « Les membres de l’association ont beaucoup investi de leur temps et de leurs compétences dans ce projet », confirme Jean-Luc Petit. 
En 2017 est créée la SAS Solaris Civis, présidée par William Vitte. Son capital est détenu par la commune (40%), l'association (15%) et Énergie partagée investissements (45%) « qui nous a aidé depuis le début et a obligation de revendre 30% aux habitants de Ventabren », précise William Vitte.

Compte courant d'associés
Un prêt bancaire sur vingt ans finance 90% du projet, et sera remboursé par la revente de l'électricité dans le cadre d'un contrat sécurisé par l'État. La commune, qui a vu ses dépenses énergétiques passer de 180 000 € à 300 000 € avec la crise, se réjouit de son choix. Dans sa participation aux fonds propres, elle a valorisé un terrain municipal proche de l'autoroute, sans valeur. Elle y a aussi inclus le financement des études, en partie sous forme de compte courant d'associés, qui lui sera remboursé avec intérêt. 
« Chaque année, nous allons percevoir plus de 30 000 € de revenus, entre le loyer pour le terrain, l'IFER [imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux], la taxe foncière, la CFE… Auxquels s'ajouteront 40% des dividendes de la SAS », se réjouit Jean-Luc Petit.

Carole Rap
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire