Les élus urbains prônent de "véritables politiques locales de sécurité"

Philippe Pottiée-Sperry
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Dans le cadre de la campagne présidentielle, France urbaine a tenu, le 3 mars au Creusot, ses Assises de la sécurité.
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Les candidats ou leurs porte-parole ont présenté leurs programmes respectifs en la matière et ont répondu aux questions des élus urbains. L’association leur a remis sa contribution « pour de véritables politiques locales de sécurité et de prévention » qui comporte près de 40 propositions. Son constat : compte tenu de difficultés économiques et sociales que la crise sanitaire a exacerbé, d’une sollicitation accrue des forces de l’ordre (gilets jaunes, terrorisme, crise sanitaire, trafic de stupéfiants…) et d’une certaine crispation de la population, il existe aujourd’hui des risques de fragilisation de la cohésion sociale (fractures territoriales, perte de lien de proximité, développement des marginalisations, des addictions, des violences intrafamiliales, des souffrances psychiques, impact des réseaux sociaux, illisibilité de l’action publique…). Selon France urbaine, les politiques de sécurité doivent donc s’adapter et répondre à des menaces de tous genres.

Ne pas combler le manque de moyens de la police nationale

Elle propose notamment de clarifier les compétences et certaines procédures, afin de confirmer et recentrer le rôle des policiers municipaux dans une action de proximité et de contact avec la population. « L’action de la police municipale ne doit pas être orientée pour combler le manque de moyens de la police nationale », affirme France urbaine. Elle plaide aussi pour redéfinir les procédures relatives au secret partagé et à l’instruction pour favoriser la place du maire comme pilier de la chaîne pénale. L’association demande par ailleurs d’augmenter et d’adapter les moyens humains et financiers pour les acteurs de la prévention, notamment dans le secteur médico-social, et via la refonte du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) tant dans son montant que ses modalités d’attribution.

Autre proposition : développer une approche globale des politiques de sécurité en faveur de la cohésion sociale, en reconnaissant juridiquement le métier de médiateur social, en développant et en élargissant les peines en réparation de type travail d’intérêt général (TIG)/travail non rémunéré (TNR), mais aussi en favorisant le rôle de la population dans la restauration du lien social et des politiques de tranquillité publique.

P.P.-S.

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Philippe Pottiée-Sperry
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