Doublement du fonds « friches » pour atteindre 650 M€

Philippe Pottiée-Sperry
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Annoncé en décembre dernier dans le cadre du plan France Relance, le fonds de 300 M€ destiné à soutenir le financement des opérations de recyclage des friches est victime de son succès !

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Initialement prévu sur deux ans, ce montant sera pour sa plus grand part mobilisable dès 2021, a indiqué le gouvernement. Le Premier ministre a surtout annoncé, le 17 mai, un abondement important de 350 M€ du fonds friches, atteignant ainsi à présent 650 M€. Cet abondement permettra de « financer davantage de projets, parmi ceux déjà identifiés, et d’initier de nouveaux appels à candidatures ».

Les lauréats du premier appel à projets (appel à projet national sous l’égide de l’Ademe pour les friches industrielles et minières – 40 M€ – et appels à projets régionaux pilotés par les préfets pour les friches urbaines – 259 M€), seront désignés à la fin du mois de mai. Au total, les appels à projets régionaux ont suscité pas moins de 1119 dossiers, pour 1,562 Md€ de demandes de subventions. 631 dossiers ont été déclarés éligibles et matures par les préfets, pour un total de 496 M€ de subventions. L'intégralité de l’enveloppe de 259 M€ (hors Fonds Ademe) prévue sur deux ans sera finalement débloquée dès 2021 : projets d'aménagement urbain, de revitalisation des cœurs de ville et de périphérie urbaine, de requalification à vocation productive...

Freiner l'artificialisation des sols

Objectif affiché du fonds friches : accompagner un aménagement durable des territoires en maîtrisant l'étalement urbain, revitalisant les villes et territoires en déprise, et ainsi freiner l’artificialisation des sols tout en encourageant la construction de logements. Le gouvernement rappelle que la reconversion des friches contribue à la trajectoire du « zéro artificialisation nette », inscrite dans le projet de loi « Climat et Résilience », actuellement discuté au Sénat. La réutilisation de friches, qu’elles soient commerciales, ferroviaires, portuaires ou routières, industrielles, militaires ou minières, signifie souvent un surcoût important, notamment en cas de pollution, qui rend plus difficile l’équilibre économique de ces opérations. « Pour ces opérations hors marché, un soutien public est souvent indispensable », souligne le gouvernement. Et d’indiquer que l'aide du fonds friches est complémentaire des dispositifs que l’Etat déploie avec ses opérateurs, en particulier les établissements publics fonciers, ou des outils de contractualisation et de financement, comme les « projets partenariaux d’aménagement » ou les « opérations de revitalisation territoriale. »

P.P.-S.

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Philippe Pottiée-Sperry
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