Transports et CRTE : Jean Castex annonce 750 M€ à France urbaine

Philippe Pottiée-Sperry
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La 4ème édition des journées nationales de France urbaine s’est tenue à Nantes le 9 et 10 septembre. Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de France urbaine, a interpellé le Premier ministre sur l’urgence à donner aux territoires urbains les marges de manœuvre nécessaires pour faire face aux enjeu.

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« Cela passe d’abord par la reconnaissance de l’ampleur de leur contribution à la lutte contre la crise sanitaire, ensuite par la concrétisation d’une confiance accrue – en matière d’expérimentation ou de différenciation – pour contribuer à faire vivre, de manière encore plus efficace, les principes de la République », indique l’association. « Les collectivités se sont mobilisées, investies, parfois surinvesties durant la crise du Covid-19. Il y a aujourd’hui urgence à les aider, financièrement », a affirmé Johanna Rolland.

Financement des transports en commun

Le message a été entendu par le Premier ministre Jean Castex, présent en clôture, qui a annoncé une enveloppe supplémentaire de 400 M€ pour le financement des transports en commun en site propre, en complément des dispositions déjà annoncées pour l’Ile-de-France, Marseille et Toulouse. A cela s’ajoute un abondement de 350 M€ de crédits alloués aux contrats de relance et de transition écologique (CRTE) qui permettront « d’accompagner les dépenses d’investissements et d’études des grandes villes, agglomérations et métropoles ». Par ailleurs, le Premier ministre s’est montré ouvert au dispositif d’expérimentation proposé par France urbaine pour lutter contre la précarité des jeunes. L’association attend désormais une méthode opérationnelle et un calendrier. Au chapitre financier, France urbaine a indiqué que ses élus feront des propositions lors des prochaines Rencontres finances publiques le 23 septembre, en vue du projet de loi de finances pour 2022.

Proposition d’une « décentralisation confiante »

Selon France urbaine, le futur texte de décentralisation (projet de loi « 3DS »), dont l’examen a été confirmé par le Premier ministre (en discussion en décembre à l’Assemblée nationale), est attendu « à condition qu’il n’entraîne pas de régressions au statut des intercommunalités urbaines ». A ce sujet, l’association a présenté ses propositions sur la décentralisation pour les candidats à l’élection présidentielle. Sur cette base, des commissions et groupes de travail de France urbaine vont continuer à travailler d’ici le début de l’année 2022 pour préparer une « plateforme de dialogue » en vue du scrutin présidentiel. Se voulant concrète, l’association présente déjà trois exemples qui veulent illustrer une « nouvelle approche de décentralisation confiante » (rénovation thermique des logements, lutte contre la précarité des jeunes, politique de la ville renouvelée).

Arrêter les oppositions entre urbain et rural

Lors des rencontres de France urbaine, Nathalie Appéré, maire de Rennes et présidente de lal métropole de Rennes, a estimé que « la multiplication des appels à projet n’est pas la contractualisation pérenne à laquelle nous appelons. La vraie contractualisation passe par des objectifs. L’Etat doit donner la main et les moyens de faire aux collectivités ». Sur le sujet de l’alliance des territoires, cher à France urbaine, elle a plaidé pour « arrêter les oppositions artificielles entre urbain, périurbain, rural. En réalité, tout le monde a un rapport à la ville au quotidien. » Un propos prolongé par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole : « La diversité des territoires urbains et ruraux est une richesse pour la France. Sans développement des métropoles, il y aura peu de richesses nationales à partager avec les territoires ruraux. »

Philippe Pottiée-Sperry

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