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Très chères piscines

Philippe Pottiée-Sperry
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L’Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL) vient de publier une étude sur l’analyse du coût de fonctionnement des piscines ou centres aquatiques gérés en régie par les communes et les intercommunalités. Constat : un coût moyen de fonctionnement très élevé. La Cour des comptes pointait déjà, dans son rapport annuel 2018, un déficit de fonctionnement important et systématique généré par la gestion d’une piscine ou d’un centre aquatique.

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Coût moyen de 1100 €/m² par an

Selon l’OFGL, les principaux constats sur 2019, donc avant la crise sanitaire, montrent un coût de fonctionnement moyen estimé à près de 1100 € par m² de bassin et par an pour les communes, hors amortissement des équipements. Ce résultat masque des disparités fortes, notamment liées aux caractéristiques très variées des piscines : piscine saisonnière ou non, présence d’aménagements de confort supplémentaires, bassins découverts ou non… Le coût de fonctionnement moyen grimpe jusqu'à 1300 €/m² par an pour les intercos car elles gèrent généralement des infrastructures plus grandes, de type centres aquatiques, avec davantage de prestations.

Les recettes tarifaires ne couvrent qu’une faible part du coût de fonctionnement : 22% pour les communes (235 €/m² par an en moyenne) et 26% pour les intercos. Cela signifie donc un reste à charge important pour les collectivités.

Impact de la crise sanitaire

Autre enseignement de l’étude : l’impact de la crise sanitaire sur les budgets piscines des communes en 2020 avec une forte baisse des recettes tarifaires (-56% en moyenne, soit une baisse de 20 M€), pour moitié compensée par des économies. Ces dernières proviennent surtout de la baisse des dépenses de fluides et de fournitures énergétiques (eau et assainissement, énergie/électricité, chauffage urbain) comme des frais de personnel.

P.P.-S.

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Philippe Pottiée-Sperry
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