Les agents publics des départements restent peu mobiles
Selon l’étude récente « mobilité départementale des agents de la fonction publique par métier et par âge », qui porte sur la mobilité individuelle géographique des agents civils (tous statuts confondus, hors contrats aidés et des trois versants de la fonction publique), 140 000 agents civils de la fonction publique ont changé de département, soit 2,6 % des agents présents au 31 décembre 2020.
Ce taux, quasi stable depuis 2012, varie cependant selon le versant : 4,0 % des agents civils de la fonction publique de l’État ont changé de département, 1,1 % de ceux de la fonction publique territoriale et 2,5 % de ceux de la fonction publique hospitalière.
« La mobilité départementale varie également selon les métiers et décroît avec l’âge » constatent les auteurs de l’étude Pascal Godefroy et Sarah Touzé. Les enseignants, qui représentent près de la moitié des effectifs de la fonction publique de l’État, sont moins mobiles que l’ensemble des agents du versant : 2,6 % d’entre eux ont changé de département en 2021, 6,8 % des moins de 34 ans et 1,6 % des plus de 40 ans. Autre constat : les professeurs certifiés et agrégés sont trois fois plus mobiles que les professeurs des écoles.
Le personnel de la sécurité intérieure, qui représente 6,0 % des effectifs de la fonction publique de l’État, est quant à lui plus mobile : 6,1 % des agents ont changé de département en 2021, 12,2 % des moins de 34 ans et 3,1 % des plus de 40 ans.
Dans la fonction publique territoriale, 1,2 % des agents de la filière administrative et 0,5 % de ceux de la filière technique ont changé de département en 2021, avec des différences par âge moins marquées. Dans la fonction publique hospitalière, la filière soignante est moins mobile que l’ensemble du versant.
Les agents travaillant dans les départements ayant une frontière maritime semblent géographiquement plus « captifs » de leur affectation que ceux des départements de l’Île-de-France dont les taux de rotation sont plus importants.
Dans la fonction publique prise dans son ensemble, les écarts entre les taux de départ départementaux peuvent être importants, de 0,8 % pour La Réunion (seuls 0,8% des effectifs d’agents publics civils présents fin 2020 ont quitté le département en 2021) à 6,2% pour le Lot-et-Garonne.