
Le Grand Est ouvre l’école des secrétaires généraux de mairie

Face aux difficultés de recrutement, la Région lance un parcours en alternance pour professionnaliser un métier devenu indispensable au fonctionnement des petites communes. Premier bilan positif et nouvelles sessions à venir.
Sous l’égide du Pacte pour les ruralités, la Région Grand Est a mandaté Y’SCHOOLS, en partenariat avec le CDG 51, pour organiser une formation de secrétaire général de mairie destinée à des demandeurs d’emploi. Objectif : répondre à la pénurie de compétences administratives dans les communes rurales et sécuriser leur fonctionnement quotidien. Budget du dispositif : 78 100 €. Cette initiative s’inscrit aussi dans le nouveau cadre légal qui rend obligatoire la nomination d’un secrétaire général de mairie depuis le 1er janvier 2024.
Le cursus repose sur 525 heures : 300 h en centre (dont 25 h à distance) et 225 h en collectivité, avec immersion en mairie et accompagnement par des tutrices en poste. Une première session s’est tenue à Châlons-en-Champagne du 17 mars au 11 juillet 2025 ; la prochaine aura lieu à Reims du 27 octobre 2025 au 2 mars 2026. Le CDG 51 assure le suivi des stagiaires et la Région finance leur rémunération.
Des résultats déjà mesurables
La formation couvre l’accueil de la population, la gestion administrative et financière, les ressources humaines, l’appui à la vie associative, la conduite de projets et la communication. Au premier bilan : 100 % des stagiaires présentés à l’examen, 70 % certifiés et 60 % en emploi dans les deux mois. Des indicateurs encourageants pour des communes en quête de profils immédiatement opérationnels.
Au-delà des chiffres, la Région revendique une approche pragmatique : former sur le terrain pour accélérer les prises de poste, tout en structurant un vivier durable au service des mairies rurales. La combinaison alternance-tutorat, le pilotage partagé entre Y’SCHOOLS et CDG 51, ainsi que l’adossement à la Région Grand Est posent les bases d’un modèle réplicable dans d’autres départements.
Pour des exécutifs locaux souvent fragilisés par la rotation des effectifs, c’est la promesse d’une administration plus stable, plus réactive et mieux armée face aux exigences réglementaires et budgétaires.