La métropole de Montpellier utilise des smartphones reconditionnés

Julie Desbiolles
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La métropole de Montpellier utilise des smartphones reconditionnés

La loi « AGEC » impose aux collectivités un minimum d’achats de fournitures – notamment numériques - issues du réemploi ou de la réutilisation. Une expérience jugée positive en termes d’écologie mais aussi de prix.

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Un marché de la téléphonie mobile qui s'arrête, un autre qui doit commencer, mais quelques mois sans solution entre les deux : c'est ce concours de circonstances qui a poussé la métropole de Montpellier à monter un petit marché pour acquérir 100 téléphones début 2021. 

Cinq niveaux de besoins 
« Pour répondre aux nouvelles obligations, nous exigions au moins 20 % de matériel issu du réemploi. Mais une seule société a répondu en proposant des téléphones 100 % reconditionnés », explique Jérôme Alberge, à l'époque responsable des services Energie et télécoms à la métropole. C'est donc une entreprise locale qui a fourni 100 smartphones et leurs accessoires. 
De marques et modèles divers, les appareils reçus étaient classés en cinq niveaux de besoins : des plus basiques (pour les services techniques par exemple) aux plus hauts de gamme (pour des métiers exigeant de bonnes prises de vues), en passant par des appareils adaptés à un contexte spécifique, comme ceux à coque renforcée dédiés aux agents intervenant sur des chantiers. Coût total : 39 500 € HT.

Moins cher que du neuf
Pour Jérôme Alberge, l'expérience a été concluante. D'abord, en termes de prix : « La différence entre le neuf et le reconditionné était variable selon les modèles. Pour les téléphones bas de gamme, les prix étaient similaires. En revanche, les hauts de gamme étaient 5 % moins chers reconditionnés que neufs, et ceux à coque renforcée 2 % moins chers. C'était donc financièrement intéressant », détaille-t-il. 
Il ne déplore aucune difficulté particulière liée au reconditionné : du matériel de qualité, livré dans les temps, des agents globalement satisfaits, et pas de problème technique d'installation. 

Expérience reproductible ? 
Cette réussite, selon Jérôme Alberge, tient surtout à « un bon sourcing : nous avions défini précisément le cahier des charges et ce que nous attendions sur les délais de livraison, les performances et l'état des cinq niveaux de téléphones », précise-t-il. 
Pour des questions pratiques, la téléphonie de la ville et de la métropole est désormais revenue à une société plus importante qui combine abonnements et matériel – y compris reconditionné. Mais pour Jérôme Alberge, l'expérience reste positive et pourquoi pas reproductible.

Julie Desbiolles
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