Canicule : des classes à 37°C, l’école française suffoque

Il faisait 37°C dans certaines salles de classe ces derniers jours. Pas dehors, dedans. Alors que la France connaît une succession de canicules précoces, les écoles deviennent des étuves, inadaptées aux températures extrêmes que le changement climatique rend désormais banales. « Aucune école instrumentée n’est adaptée aux canicules », alerte le programme ACTEE, qui vient de lancer RACINE, une initiative de recherche-action pour trouver des solutions simples, reproductibles et immédiates.

Le projet RACINE – pour Recherche sur l’Adaptation aux Canicules à l’Intérieur de Nos Écoles – s’appuie sur un réseau de 15 écoles représentatives du territoire. Chacune a été équipée de capteurs de température, d’humidité et de CO2 pour suivre en temps réel les conditions de confort thermique et tester des mesures correctives, notamment des techniques low-tech comme la ventilation nocturne, l’ombrage végétal ou la gestion intelligente des ouvertures.

Les premiers résultats sont sans appel : des températures supérieures à 30°C sont fréquentes en salle, même hors période officielle de canicule. Pire, certains bâtiments récents souffrent particulièrement de surchauffe, pris au piège d’une isolation thermique excessive et d’un manque de protections solaires. Et même là où des systèmes de climatisation ont été installés, les dysfonctionnements sont légion.

Pensé sur deux ans, RACINE veut aller vite. Il s’appuie sur des référents formés dans chaque école pour animer les expérimentations, sensibiliser les usagers, et diffuser une culture de la régulation thermique. Son ambition : fournir des solutions concrètes aux collectivités, contribuer à la convention citoyenne sur les rythmes scolaires… et surtout éviter que les enfants continuent à apprendre dans des conditions de plus en plus intenables.

A propos du programme ACTEE
Le programme Action des Collectivités Territoriales pour l’efficacité énergétique (ACTEE), co-porté
par la FNCCR, accompagne les communes dans la rénovation énergétique de leur patrimoine et la
substitution des énergies fossiles par des systèmes énergétiques plus performants et moins
carbonés.