Marseille : la société publique des écoles sur les rails

Stéphane Menu
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Marseille : la société publique des écoles sur les rails

La vaste plan écoles mobilisera 1,2 Md€ sur dix ans pour rénover ou reconstruire les établissements souvent en très mauvais état. La Société publique des écoles marseillaises prendra en charge les chantiers les plus lourds.

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Le plan école de Marseille est bien lancé. Ce chantier titanesque, annoncé par Emmanuel Macron en novembre 2021, mobilisera 1,2 Md€ sur une dizaine d’années pour rénover ou reconstruire les 472 écoles de la ville. Créée il y a un an, la SPEM (Société publique des écoles marseillaises, dont la forme juridique est une Spla-In) prendra en charge les chantiers les plus lourds. 

Un profil « aménageur »
Le président de la SPEM est Benoit Payan, le maire de la ville. Son directeur, Vincent Bourjaillat, présente un profil « aménageur » très adapté au poste : il exerçait auparavant les mêmes fonctions au groupement d’intérêt économique (GIE) regroupant les deux sociétés d’aménagement de la métropole et de la ville de Grenoble, la SPL Sagès et la Sem Innovia. 
Il a dirigé auparavant la SPL Le Bourget Grand Paris (2013-2021), impliquée dans les projets de gares du métro du Grand Paris et de l’accueil des JO en 2024. 

400 M€ de l’Etat
La SPEM et la ville vont se partager le travail : la première assurera les rénovations lourdes de 188 écoles, dont une trentaine de construction de nouvelles écoles. La ville intervient depuis 2022 sur des chantiers plus légers. 
Sur le plan financier, la participation de l’Etat s’élève à 400 M€ (254 M€ de subventions ad hoc et financements de droit commun ANRU ou assimilés), le reste étant pris en charge par la ville (350 M€ sur les travaux qu’elle diligente). 

Des emprunts à long terme
A cela s’ajoute la participation de la SPEM, à laquelle la ville commandera des travaux. Mais c’est bien cette dernière qui prendra en charge le financement et les risques. Cela passera par des emprunts à long terme, notamment de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de la Banque des Territoires, dont l’Etat garantira le volume à hauteur de 650 M€. 
La ville de Marseille se chargera ensuite de rembourser à la SPEM les prêts contractés, via des « loyers » dont le versement s’étalera sur des années. « L’objectif global sera réalisé sur une petite dizaine d’années », assure le directeur.

Stéphane Menu
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