La flambée du prix de l’électricité menace l’activité des stations de montagne

« La pérennité de certaines stations est en jeu. Bercy doit peser de tout son poids sur les fournisseurs d’énergie et sur la politique européenne afin que le prix de l’énergie soit raisonnable, c’est-à-dire avec un prix plafond de 150 euros le mégawattheure (MWh) » demande Jean-Luc BOCH, Président de l’ANMSM. 
Pierre Vollaire, Vice-président de l’ANMSM enfonce le clou : « en 2022, 30% des stations de montagne ont été concernées par la renégociation du prix de l’électricité, avec des coefficients multiplicateurs allant jusqu’à 10 ! Bien que le prix de l’énergie électrique estimé pour l’année à venir soit inférieur à celui de l’an passé, le surcoût pour les stations atteindra plusieurs dizaines de millions d’euros, d’autant plus que les aides de l’état viennent à terme à la fin de l’année. Et d’ajouter : les efforts fournis en matière de sobriété énergétique, à savoir 15 % en moins de consommation d’énergie ne suffiront pas à compenser".   

Si le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est engagé à demander aux fournisseurs d’énergie de renégocier les contrats lorsque le prix du MWH ne correspond plus au niveau du prix actuel, pour autant l’inquiétude demeure. « L’énergie représente pour les stations de ski, le deuxième poste de charge après la masse salariale. Et dans les Hautes-Alpes, les stations de sport d’hiver sont la première industrie qui fait vivre nos territoires et des centaines de familles » rappelle Pierre Vollaire.  

Les microcentrales hydroélectriques, une solution alternative

Au-delà de la renégociation du prix de l’électricité avec les fournisseurs, les maires de montagne souhaitent un déploiement accéléré des microcentrales hydroélectriques qui existent déjà en stations déploiement pour permettre aux stations de produire une électricité verte, locale et distribuée en circuit court. « L’ouverture des centrales est souvent ralenti par des blocages règlementaires et administratifs » constatent les maires de montagne.