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La ville de Pessac adopte le Budget vert, pour préserver la planète

Danièle Licata
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Un budget vert pour mieux mesurer l’impact environnemental des dépenses de la Collectivité

Depuis son premier mandat, le maire de Pessac en Gironde (33), Franck Raynal n’a de cesse que d’intégrer la dimension écologique aussi largement que possible dans ses actions. Une volonté à l’origine de l’Agenda des solutions durables, un premier document cadre dans lequel la ville s’est engagée pour la biodiversité, la réduction des déchets, la promotion des mobilités douces, etc. Mais depuis son second mandat, l’édile est passé à la vitesse supérieure. 

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A de son second mandat en 2020, l’aspiration écologique du maire de Pessac se renforce autour d’une ligne directrice aussi simple qu’exigeante : comment rendre compte du caractère durable des projets de son mandat et comment mieux mesurer l’impact carbone des dépenses de la Collectivité ? Réponse : en votant la mise en place d’un Budget vert.

Certes, selon l’édile, « le chemin sera long car il faudra tout inventer, jusqu’à la méthode, puisqu’il n’existait pas de modèle de référence applicable aux collectivités territoriales, dont trop peu encore sont engagées dans un tel processus ». Sa boussole ? Les 17 objectifs de développement durable (ODD) définis par l’ONU qui visent aussi bien la préservation de la biodiversité, que la lutte contre la pauvreté, la réduction de la consommation d’énergie ou la promotion de la santé et du bien-être. Et pour une meilleure lecture, ces 17 ODD ont été regroupés en 4 finalités : « Mieux vivre la ville ensemble », « Nature et biodiversité », « Climat », « Production et consommation responsables ».

Une grille de cotation et 169 cibles

Pour plus de garanties, Pessac s’est rapprochée de l’Afnor (Association Française de NORmalisation) qui accompagne la ville dans sa démarche quasi-expérimentale. Le résultat, c’est une méthode, dont l’outil principal est une grille de cotation qui compte 169 cibles, elles-mêmes issues des 17 ODD. « C’est une boussole qui nous sert autant à mesurer le chemin parcouru, qu’indiquer la direction de celui qui reste à parcourir », résume Franck Raynal.

Cette grille sera désormais appliquée aux dépenses d’investissement, avec le PPI vert 2020/2026, qui porte principalement sur les grands travaux comme la piscine Cazalet ou encore l’école Georges Leygues. Cette méthode a aidé à mieux choisir le constructeur et à identifier le prestataire et la conception la plus vertueuse. Une stratégie gagnante : la ville est récompensée par le prix Territoria d’Or en 2021. En 2023, la ville va plus loin et intègre les dépenses de fonctionnement dans la construction de son Budget vert. 

Grâce à cette démarche, le maire est désormais en mesure de définir sa  contribution 
à la préservation de l’environnement et à la qualité de vie des Pessacais de chaque euro dépensé. Une démarche somme toute complexe, notamment pour « intégrer la masse salariale au calcul, ou bien les dépenses liées aux services mutualisés de Bordeaux Métropole » avoue l’édile. 
 

Danièle Licata
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