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Adoption définitive du projet de loi « Economie circulaire »

Philippe Pottiée-Sperry
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Après l’accord trouvé à l’unanimité en commission mixte paritaire (CMP) le 8 janvier, qui n’était pas du tout assuré, le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire finit sa course parlementaire après son adoption le 21 janvier à l’Assemblée nationale par 227 voix pour, 15 abstentions et 10 voix contre. Le dernier vote, qui vaudra adoption définitive du texte, se déroulera le 30 janvier au Sénat.

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Selon Laurence Maillart-Méhaignerie, députée et responsable du texte pour LREM, « cette loi crée une multitude d’outils et de solutions qui transformeront nos modes de production et de consommation. C’est une grande avancée pour notre pays. »

12 nouvelles filières pollueur-payeur

Le texte comprend des mesures fortes qui feront évoluer de nombreuses pratiques : interdiction de la destruction des invendus non-alimentaires, création de nouvelles filières pollueur-payeur, objectif de sortie des plastiques à usage unique, lutte contre les dépôts sauvages, etc. Stéphanie Kerbarh, rapporteure du projet de loi à l’Assemblée, salue de « véritables avancées » : « Cette grande loi environnementale va pouvoir rapidement être mise en œuvre. Elle comporte des mesures structurantes comme la création de 12 nouvelles filières pollueur-payeur, l'obligation d'incorporer des matières recyclées dans les nouveaux produits, le renforcement des outils à la disposition des maires pour lutter contre le fléau des dépôts sauvages ou la limitation des emballages à usage unique ».Pour sa part, Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique, s’est réjouie du plan d’action adopté « qui va profondément transformer notre façon de consommer, de produire et de gérer nos déchets mais aussi d’envisager l’avenir ».

Consigne recyclage : report d’un an

Le climat apaisé sur le texte fait suite à de fortes tensions sur le sujet de la consigne entre parlementaires, gouvernement et associations d’élus locaux. Un grand chemin a été parcouru depuis le dépôt du texte initial qui prévoyait la possibilité d’une mise en place immédiate et sans conditions d’un système de consigne pour recyclage des bouteilles en plastique. Finalement, l’article 8 bis laisse plus de temps aux collectivités pour s’organiser sur la consigne recyclage. La définition des modalités de la généralisation du dispositif va donc s’effectuer à partir des performances en 2022, et non plus en 2021. « Nous souhaitons que tous les moyens soient effectivement mis à disposition des collectivités pour qu’elles puissent atteindre les objectifs. Le Sénat y sera très vigilant dans le cadre de l’application de la loi », a affirmé Marta de Cidrac, rapporteure du projet de loi au Sénat.

Améliorer la collecte des déchets

Parmi les nombreuses dispositions du texte, on peut également citer plusieurs mesures concrètes pour lutter contre le gaspillage alimentaire, dont la création d’un label national, le renforcement des pouvoirs des maires (notamment la hausse des amendes) pour mieux lutter contre les dépôts sauvages ou l’amélioration de la collecte des déchets. Sur ce dernier point, au plus tard le 31 décembre 2022, il existera les mêmes consignes de tri et les mêmes poubelles de collecte sélective dans toute la France.P.P.-S.
Philippe Pottiée-Sperry
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