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Barbara Pompili défend l’éolien terrestre

Philippe Pottiée-Sperry
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« Il y a une nécessité absolue de déployer l’éolien en France face à l’urgence climatique à un moment où beaucoup cherchent à politiser, à cliver, à polémiquer autour de ce sujet ». 

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Voulant « mettre les points sur les i », concernant certaines contrevérités, notamment présentes dans la campagne des régionales, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a réaffirmé, le 28 mai, sa volonté de poursuivre le déploiement de l’éolien terrestre. Elle veut ainsi respecter la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui fixe un objectif de 35 GW en 2028 afin d’atteindre 40% d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030. Vantant les vertus de cette énergie renouvelable, la ministre indique que le parc éolien terrestre déjà installé permet d’éviter chaque année l’émission de 15 millions de tonnes de CO2, et constitue aussi « une source d’énergie compétitive et créatrice d’emplois ». Malgré ce tableau positif, il est vrai que les projets éoliens terrestres ne sont pas toujours évidents à voir le jour compte tenu des oppositions locales très fréquentes.

Une cartographie des zones propices

Indiquant que seulement 20% du territoire pouvaient être concernés par l'implantation d'éoliennes, Barbara Pompili a insisté sur le fait que les projets ne pouvaient pas tomber comme cela. Et de rappeler qu’ils doivent toujours faire l'objet d'études d'impact, avec une concrétisation prenant plusieurs années. Volontariste, elle a présenté « des solutions pour un développement harmonieux et concerté avec les parties prenantes ». Cela commencera par la réalisation d’une cartographie des zones propices à cette énergie renouvelable. Il s’agit là d’une des pistes retenues lors du Conseil de défense écologique du 8 décembre 2020. Une circulaire vient ainsi d’être publiée pour demander aux préfets de région de réaliser cette cartographie. Ce travail devra être réalisé après concertation avec les régions, les communes et les intercommunalités et reposer sur « des données objectives et existantes, couvrant les principaux enjeux influant potentiellement le développement de l’éolien (distances aux habitations, radars, biodiversité, aspects paysagers, gisement de vent) », précise le ministère de la Transition écologique. Un premier retour est demandé aux préfets sous six mois pour une finalisation mi-2022. La circulaire les enjoint également d’adresser chaque année au ministère un compte rendu détaillé du volume d’autorisations.

Démêler le vrai du faux

Par ailleurs, le ministère de la Transition écologique a publié un document pour y voir plus clair sur l’éolien terrestre. Objectif important affiché par Barbara Pompili : démêler le vrai du faux. Exemple de question : « Le développement de l’éolien est anarchique et à la main des développeurs/ promoteurs et la construction d’éoliennes n’est pas suffisamment réglementée ». Réponse donnée : c’est faux car les projets éoliens peuvent être pris à l’initiative d’entreprises privées, mais également de collectivités, de sociétés d’économie mixte ou de collectifs citoyens.

Philippe Pottiée-Sperry

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