Des petits déjeuners à l’école dans les territoires prioritaires

Philippe Pottiée-Sperry
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Dès 2019, l’Etat consacrera 6 M€ au financement de petits déjeuners dans les écoles de territoires prioritaires, puis 12 M€ en année pleine à partir de 2020. Telle a été l’annonce faite, le 23 avril, par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, et Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé.

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Sont concernés les territoires volontaires « dans lesquels un besoin social est identifié, qu’il s’agisse de zones REP et REP+, mais aussi, par exemple, de quartiers de la politique de la ville (lorsqu’ils ne sont pas intégrés à l’éducation prioritaire) et de certaines zones rurales », précise le ministère de l’Education nationale. .

Cette mesure se déploie de manière progressive : depuis le mois d’avril, 25 départements relevant de huit académies préfiguratrices (Amiens, La Réunion, Lille, Montpellier, Nantes, Reims, Toulouse, Versailles) ont déjà commencé à la mettre en place. Avant d’être généralisée en septembre. A la rentrée, les petits déjeuners à l’école pourront potentiellement bénéficier à 100 000 enfants dans tous les territoires identifiés.

Réduire les inégalités dès le plus jeune âge

Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, l’Etat consacre une dotation dédiée à cette initiative. « L’objectif est de permettre aux enfants de ne pas commencer la journée le ventre vide, de rester concentrés pendant toute la matinée et ainsi d’apprendre dans les meilleures conditions », explique le ministère de l’Education nationale. Et d’ajouter : « Cette mesure participe à la réduction des inégalités, dès le plus jeune âge ». Son pilotage est assuré par le ministère avec les directeurs académiques des services de l'Éducation nationale (Dasen). Pour s’adapter au mieux aux réalités de chaque école, l’Etat viendra conseiller et accompagner les initiatives mises en place, qu’elles soient menées par la commune, l’équipe éducative de l’école, une association, ou un partenariat entre ces acteurs, toujours en lien avec les parents.

Respect de quatre principes

Les petits déjeuners devront respecter quatre principes, indique le ministère de l’Education nationale : -Etre équilibrés et de qualité,-Etre servis dans le respect des règles de sécurité et d’hygiène alimentaire,-Etre ouverts à tous les enfants,-Etre accompagnés d’une action d’éducation à l’alimentation et d’une sensibilisation des parents au rôle du petit déjeuner.
P.P.-S.
Philippe Pottiée-Sperry
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