Grenoble élue « Capitale verte européenne 2022 »

La ville remporte ainsi un prix de 350 000 €. Dans un communiqué, Eric Piolle, le maire EELV de la ville, a estimé que « cette élection confirme le cap engagé par notre territoire. C’est le début d’une formidable ambition collective pour anticiper, amplifier, partager. Cette énergie va se poursuivre dès demain, en accélérant dans la création d’une convention citoyenne pour le climat grenobloise associant comité scientifique, monde universitaire, économique, culturel et sportif et expertise citoyenne ». Selon l’élu, ce titre permet de renforcer l'attractivité du territoire et, surtout, d’accélérer les transitions. Grenoble succèdera le 1er janvier 2022 à Lahti (Finlande) qui deviendra en janvier prochain, après Lisbonne, « Capitale verte européenne ».

12 indicateurs

Eau, déchets, bruit, qualité de l'air, performance énergétique… Le jury s’est appuyé sur 12 indicateurs pour lesquels les villes candidates devaient présenter les mesures mises en œuvre au cours des cinq à dix dernières années, mais aussi leur feuille de route à court et long terme. Lors de son grand oral du 8 octobre, le maire de Grenoble a présenté son plan d’action et sa stratégie pour impliquer tous les acteurs du territoire. Parmi les atouts mis en avant : être la deuxième ville de France pour les déplacements domicile-travail à vélo selon l'Insee ; 7000 Métrovélos, le plus grand service de location de vélos de Franc ; le développement du tram ; le transport par câble ; la généralisation du 30km/h… La ville comptait, en 2017, 320 km supplémentaires de pistes et d’aménagements cyclables. Par ailleurs, les émissions de gaz à effet de serre ont été réduites de 23% entre 2005 et 2018. L’objectif pour 2030 est d’atteindre -50%. Autre chiffre : 100% des besoins des ménages grenoblois seront couverts par des énergies renouvelables en 2022. Egalement à l’horizon 2022, 100% des bus diesel auront été remplacés par des bus « propres ».

Zéro phyto pour les espaces verts

Depuis dix ans, les espaces verts de la ville pratiquent le « zéro produits phytosanitaires ». Autres données mises en avant par Grenoble : la plus grande zone à faibles émissions (ZFE) de France, la baisse des grands polluants atmosphériques depuis dix ans, la plantation de 5000 arbres depuis 2014, la création d’une ferme urbaine bio, de 23 jardins partagés (superficie de trois terrains de foot), de six vergers, de 60 jardins à adopter… La ville a aussi insisté sur la progression du bio et du local dans les cantines scolaires : les menus de rentrée atteignent 60% en termes de composantes. Les enfants des crèches bénéficient également de repas à 95% bio ou local depuis le début de l'année 2020. Au total, le jury de la Commission Européenne a classé Grenoble en 1ère ou 2ème position sur 11 des 12 indicateurs.

P.P.-S.

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