Bruay-sur-l'Escaut : l’aquatextile biodégrade les hydrocarbures

Julie Desbiolles
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Bruay-sur-l'Escaut aquatextile

Pour la désimperméabilisation de la place de la mairie, le SIAV a testé un nouvel outil qui, installé sous les surfaces perméables, filtre les hydrocarbures et surtout les biodégrade grâce à des micro-organismes.

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Le syndicat intercommunal d’assainissement de Valenciennes (SIAV) a un leitmotiv : « rendre l'eau à sa nature », expose Jérôme Bourgoin, son directeur général adjoint. Mais la désimperméabilisation amène de nouvelles questions : « Comment dépolluer l'eau avant qu'elle n'arrive dans le sous-sol ? » C'est pourquoi en 2019, à l'occasion de la désimperméabilisation de la place de la mairie de Bruay-sur-l'Escaut, le SIAV a testé un nouvel outil : un aquatextile développé par la société TenCate Aquavia qui, installé sous les surfaces perméables, filtre les hydrocarbures et surtout les biodégrade grâce à des micro-organismes.

Révolution dans la filtration

Deux ans plus tard, Jérôme Bourgoin juge cet outil comme une petite révolution dans le domaine de l'infiltration : une technique de pose similaire à celle d'un géotextile classique et un léger surcoût de l'aquatextile – 33 000 € pour 1300 m2 sur le chantier de la mairie – rapidement compensé : « En couvrant toute la surface d'infiltration, l’aquatextile permet de limiter la pose de tuyaux, d'ouvrages, de hangars... Et leur entretien. » C'est pourquoi la prochaine étape sera cruciale : toujours à Bruay-sur-l'Escaut, un bassin d'infiltration livré au printemps intégrera non seulement l'aquatextile, mais aussi un système d'analyse de l'eau avant et après la filtration, afin de chiffrer son efficacité à différentes périodes de l'année. Et si tout marche bien, sur les chantiers du SIAV, « l'utilisation de cet aquatextile va devenir systématique », prévoit Jérôme Bourgoin.
 

Julie Desbiolles
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