Cuers : vers une « ville basses températures l'été »

Julie Desbiolles
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Cuers : vers une « ville basses températures l'été »

La démarche de la commune cible trois types d'espaces : les bâtiments, les rues et les espaces publics, les aires de sport et loisirs. Avec plusieurs techniques utilisées : végétaliser, désimperméabiliser, privilégier des matériaux qui restituent moins de chaleur, mieux isoler les bâtiments…

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38° C. Telle était la température, le 14 juin dernier, à Cuers (Var, 12 000 habitants). Pour la ville, une telle chaleur si tôt dans l'année a produit un déclic. « Il y avait encore les enfants dans les structures scolaires et de la petite enfance, dans des bâtiments de qualité hétéroclite. Ce contexte a pu avoir des conséquences sur leur bien-être et leurs capacités cognitives », constate Jean-Jacques Roux, DGS de Cuers. 
C'est pour pallier à cette surchauffe qu'est née la démarche « ville basses températures l'été » qui propose de changer radicalement la manière d'aménager, de construire et de gérer la ville.

Désimperméabiliser, arborer, isoler...
Trois types d'espaces sont ciblés : les bâtiments, les rues et les espaces publics, les aires de sport et loisirs. Avec plusieurs techniques : végétaliser, désimperméabiliser, privilégier des revêtements et des matériaux qui restituent moins de chaleur, mieux isoler les bâtiments, ajouter des volets… Durant l'été, une cour d'école a déjà été tapissée d'un revêtement clair et perméable. 
En centre-ville, une rue a été rénovée avec un enrobé non plus noir, mais ocre. Un programme de replantation de 22 arbres a aussi été établi. Parallèlement, le PLU devrait être modifié d'ici 2023 pour obliger les constructeurs à adopter ces exigences dans leurs chantiers. Une charte devrait aussi bientôt encadrer les aménagements publics.

Des aménagements plus chers
Le tout représente un certain budget. « Les aménagements menés dans le cadre de « ville basses températures » sont toujours plus chers que des aménagements classiques », reconnaît Jean-Jacques Roux. Par exemple : l'enrobé ocre est 40 % plus cher que l'enrobé noir, voire deux fois plus cher lorsque le liant est végétal. 
Néanmoins, Cuers reste volontaire et a intégré ces actions à son plan de financement. Elle cherche aussi des financeurs. Selon Jean-Jacques Roux, il y a urgence : « Plus vite nous agirons, plus vite nous amortirons les effets de la crise à venir ».

Julie Desbiolles
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